Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Santé et qualité de vie au travail

Protégez vos yeux des écrans grâce à un film protecteur

C'est désormais un fait, la lumière bleue qui jaillit de nos écrans d'ordinateurs, tablettes et smartphones provoque troubles du sommeil et nervosité. Un phénomène qui, à long terme, se répercute directement sur la qualité du travail au bureau. A cet égard, la Société BlueCat Screen propose un film plastique protecteur chargé de bloquer les ondes de lumière bleue, tout en conservant la qualité initiale des couleurs.

Il était temps de lancer le cri d’alarme : les écrans nuisent à notre santé ! Ces outils intelligents qui se sont subrepticement et profondément immiscés dans notre quotidien provoquent nervosité, stress, fatigue oculaire et maux de tête. En outre, au fur et à mesure que les écrans, tablettes, ordinateurs, smartphones sont devenus indispensables à nos activités, que ce soit au bureau ou en dehors, ce problème devient particulièrement difficile à éviter. D’autant que dans le domaine professionnel, c’est l’hyper-disponibilité qui est promue, obligeant par voie de fait, les salariés à rester rivés sur leurs smartphones, de jour comme de nuit. Pour parer à cette problématique, le port d’une protection oculaire devient indispensable. Les lunettes de protection se révélant peu commodes, une start-up basée en Haute-Savoie, BlueCat Screen a eu l’idée de lancer un film plastique protecteur à appliquer directement sur les écrans, afin de limiter le rayonnement de lumière bleue.
Le 18 mars dernier, l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) a profité de la 16ème Journée du sommeil sur le thème Sommeil et nouvelles technologies pour tirer la sonnette d’alarme. Grâce à une enquête menée de concert avec la MGEN, l’institut a pu démontrer le caractère nocif des écrans sur la qualité du sommeil et donc du travail des salariés de bureau. Premier constat, et pas des moindres : 80% des étudiants et des actifs passent plus de 2 heures par jour sur leur ordinateur pour répondre à des besoins professionnels (62% plus de 4 heures par jour). Mais cela ne suffit pas : la journée de travail achevée, environ 8 Français sur 10 continuent à utiliser leur ordinateur, tablette ou smartphone le soir après le dîner et presque 4 sur 10 les utilisent dans leur lit. « Autant de temps au lit et devant un écran a un impact défavorable sur la qualité du sommeil », rappelle Joëlle Adrien, neurobiologiste et présidente de l’INSV. « Quel que soit l’âge des aficionados technologiques et quel que soit l’objet connecté, les nouvelles technologies ont donné naissance à une société sur le qui-vive où tout le monde est sur le pont, de jour comme de nuit », ajoute Sylvie Royant-Parola, psychiatre et vice-présidente de l’INSV.
Or, il faut savoir que le signal lumineux d’éveil délivré à contretemps par les écrans perturbe l’horloge biologique au point qu’elle n’est plus capable d’assurer les conditions d’un endormissement rapide ni d’un sommeil récupérateur. « Des flashs lumineux de quelques millisecondes durant la nuit peuvent retarder l’horloge biologique dont le système est si sensible que la lumière agit même si on dort, les yeux fermés », souligne le Claude Gronfier, neurobiologiste et spécialiste des rythmes biologiques. De plus, l’intensité de cette lumière issue de LED a pour effet sur la rétine de bloquer la production de mélatonine. Ce qui non seulement retarde l’heure d’endormissement, mais provoque aussi un décalage du cycle circadien et des insomnies. Résultat : manque de sommeil et fatigue réduisent de 2h en moyenne l’efficacité au travail pour un salarié français sur une semaine. Environ 12 jours d’efficacité seraient ainsi perdus par an et par salarié (cette hypothèse prend comme base un an avec 52 semaines complètes, moins 5 semaines de congés payés).
Comparé aux films protecteurs classiques du marché qui ont surtout été produits afin de protéger les écrans des éraflures, et non pas les yeux, le film protecteur proposé par la société savoyarde garantit de bloquer la diffusion de la lumière bleue, tout en conservant la qualité des images. A cet égard, cinq modèles ont déjà été commercialisés sur le site de la PME et sur la plateforme de vente en ligne Amazon, afin de convenir aux différentes tailles des smartphones (iPhones 6, 5 et 5S, ainsi que 4 et 4S, Samsung Galaxy S3 et S4). Avec un prix d’entrée de 7,49 euros pour ceux correspondant au Samsung et de 12,90 euros pour l’iphone 6. Une somme négligeable comparé aux risques ainsi évités. Par ailleurs, une gamme plus étoffée et qui s’adaptera aux tablettes et écrans d’ordinateurs est prévue pour les semaines à venir. Quoi qu’il en soit, rappelons que la meilleure des protections reste la tentative de réduire au maximum notre besoin de solliciter ces outils. En commençant par perdre le réflexe handicapant de consulter son smartphone dès que l’occasion se présente et, trop souvent, pour parer à un quelconque ennui.

Ségolène Kahn

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