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Pesticides : un EPI dédié à la viticulture

Pour inciter les travailleurs des exploitations viticoles exposés aux produits phytosanitaires à porter leurs EPI, Cepovett s’est associé au chimiste BASF. En résulte un équipement de protection conforme à la réglementation en vigueur, à la fois plus confortable et mieux adapté.

Compte tenu de la toxicité des produits phytosanitaires utilisés dans la viticulture, la réglementation oblige le port d’EPI pour travailler dans les parcelles de vigne au-delà du délai de rentrée. Or, la majorité des tenues de protection sur le marché sont peu commodes, surtout lorsqu’il fait chaud. Résultat : les agriculteurs ont tendance à ne pas se protéger correctement. Pour y remédier, le fabricant de vêtements de travail Cepovett vient justement de présenter une tenue dédiée à cette activité.

Un partenariat renouvelé
Selon une enquête du ministère de l’Agriculture datant de 2014, 80% des viticulteurs ne portent pas d’EPI ! La principale raison étant que les combinaisons disponibles sur le marché ont été conçues pour des activités industrielles et non pas viticoles. Conscient de cette lacune, le fabricant avait déjà fait appel au chimiste BASF pour l’aider à concevoir ses combinaisons Phyto Protec et Phyto Confort, destinées à la préparation et à l’application des bouillies sur les vignes. Le partenariat a donc été renouvelé, cette fois-ci pour un vêtement servant à la rentrée dans les vignes traitées.

Un vêtement plus adéquat
La tenue, testée l’été dernier par 65 travailleurs, se compose d’un polo à manches longues, col Mao, à fermeture zip étanche, d’un dos aéré en maillage ainsi que d’un pantalon renforcé aux genoux. « Le défi consistait à respecter la norme ISO 27065:2017 tout en fabriquant un vêtement le plus confortable possible », indique Vincent Jacus, responsable filières vigne et bonnes pratiques phytosanitaires chez BASF. Concrètement, le tissu composé de coton et de polyester offre une protection UV et, grâce à ses capacités déperlantes, il n’absorbe pas les produits phytosanitaires. Ce qui n’empêche pas la tenue d’offrir une garantie pour 30 lavages à 40°C. « Pour un salarié qui travaille dans les vignes, il faut compter deux à trois polos par semaine », précise Vincent Jacus.

Un maillage plus léger au dos
En termes de confort, le tissu situé au dos entre les omoplates est plus léger, afin de permettre une meilleure aération et l’évacuation de la transpiration. Il faut savoir que, durant la cueillette, seul le devant du corps est exposé à la vigne et donc à la contamination des pesticides déposés sur le feuillage. Il n’est donc pas nécessaire de protéger autant le dos. « C’est la raison pour laquelle nous avons choisi une maille filet plus respirante pour le dos », poursuit Vincent Jacus. En outre, pour une meilleure ergonomie, le pantalon est doté de renforts au niveau des genoux, car les travaux viticoles réclament de s’agenouiller régulièrement. Enfin, l’ensemble, au prix de 65 euros, alterne des plages beiges et rouges pour augmenter la visibilité du travailleur entre les feuillages, en cas de passage d’un engin.

Ségolène Kahn

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