Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Sûreté et sécurité

Objets connectés : les Français préfèrent la sécurité au divertissement

Selon le baromètre Qualitel-Ipsos chargé de mesurer l’appétence des Français pour les objets connectés, il semblerait que les solutions destinées à la protection des biens et des personnes soient les plus en vogue.

A l’occasion du Consumer Electronic Show (CES), du 8 au 11 janvier 2019 à Las Vegas, l’institut de sondage Qualitel-Ipsos a dévoilé son baromètre « Les objets connectés à la maison : les Français sont-ils prêts à payer ? ». Destiné à prendre la température de l’engouement de nos concitoyens pour les objets intelligents, cette enquête définit les profils d’acheteurs les plus tentés. Elle met également en lumière un fait notable : c’est la volonté de protéger son habitat et ses biens par des dispositifs intelligents qui prime sur toutes les autres intentions d’achat.

Onze IoT passés au crible
Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont interrogé un échantillon représentatif de 3 400 personnes. Ils ont aussi testé onze objets connectés [Internet of Things (IoT)], parmi lesquels des détecteurs de fuite d’eau ou de gaz, des systèmes de vidéosurveillance, des dispositifs domotiques pour l’habitat, des capteurs de la qualité de l’air ou encore des solutions de commande vocale pilotant d’autres appareils.

La sécurité, grande favorite
Premier constat, les dispositifs destinés à la sécurité sont les grands favoris des sondés. Sur le haut du podium, les systèmes d’alerte en temps réel (incendie, fuite d’eau ou de gaz) remportent 46% des intentions d’achat. Viennent ensuite les alertes anti-intrusion (42%) qui regroupent les caméras de vidéosurveillance, les interphones intelligents, les alarmes et en règle générale tout ce qui sert à dissuader un cambrioleur d’aller plus loin. En troisième position, les compteurs électriques intelligents (41%) permettent également de surveiller le bon fonctionnement d’un appareil, mais aussi de réduire la consommation énergétique.

Les logements neufs vont vers la domotique
L’âge du logement constitue, logiquement, l’un des facteurs qui pèsent le plus dans la prédisposition à s’équiper d’un objet connecté. Plus celui-ci est récent, plus il est susceptible d’y accueillir ce type d’appareil. D’une part du fait que l’infrastructure électrique, plus moderne, le permet. De l’autre, ce type de logement en est souvent nativement équipé. Ainsi l’étude note-t-elle que 43% des logements construits il y a moins de 5 ans possèdent au moins un IoT. Soit 12 points de moins que pour un logement plus ancien.

Les riches sont les mieux équipés
Sans surprise, le niveau de revenu joue fortement. Les foyers dont le revenu mensuel net est supérieur à 5 000 euros par mois sont ainsi deux fois plus susceptibles d’acquérir au moins un appareil intelligent que les foyers gagnant moins de 2 000 euros (49% vs 24%). Une tendance qui s’explique en partie par le fait que les foyers plus aisés, possesseurs de biens de valeur, sont plus susceptibles de les protéger au moyen de dispositifs de vidéosurveillance et de détecteurs.

Les IoT séduisent de plus en plus
Par ailleurs, il semblerait que la propension à posséder des IoT soit exponentielle : plus on en a, plus on en veut ! A cet égard, les chercheurs prennent l’exemple du dispositif le plus populaire, à savoir l’alerte en cas de fuite, dont le score de 41% d’intention d’achat chez les Français qui ne possèdent aucun objet connecté grimpe à 51% chez ceux qui en ont déjà un. Il atteint même 57% pour ceux qui en possèdent deux et 63% pour ceux en ayant trois ou plus.

La crainte de la dépendance
Cependant, les IoT suscitent certaines craintes. A commencer par la peur d’un dysfonctionnement qui pourrait mettre à mal l’ensemble du système domotique et donc de la sécurité de l’habitat, pour 70% des sondés. Autre réticence qui relève plus de l’ordre du fantasme, celle de perdre la maîtrise de l’équipement pour 50% des interrogés. Enfin, 48% redoutent de devenir dépendants à la technologie dont ils se servent et de perdre leur autonomie.

Ségolène Kahn

Commentez

Participez à la discussion


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.