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Risques industriels et environnementaux

Objectif 2011 : sécurité dans les transports et lutte contre les vols de téléphones portables

Le 30 décembre dernier, à l’occasion de sa visite du PC sécurité de la gare de Lyon à Paris, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a fait le point sur la sécurité dans les transports et, notamment, la lutte contre les vols de téléphones portables.

Le 30 décembre dernier, à l’occasion de sa visite du PC sécurité de la Gare de Lyon à Paris, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a fait le point sur la sécurité dans les transports et, notamment, la lutte contre les vols de téléphones portables. Pour le ministre, la sécurité dans les transports, ce sont « trois efforts permanents » : le ciblage des actions, la coordination des acteurs et l’anticipation des menaces.

 

> Premier effort : concentrer l’action des forces de sécurité là où elle est réellement nécessaire.

Comme le ministre l’avait annoncé en avril dernier, les préfets ont réalisé un diagnostic précis de la situation pour identifier les portions de réseaux et les créneaux horaires les plus sensibles en matière de délinquance. Aujourd’hui, partant de ce diagnostic, ils mettent en œuvre des plans de sécurisation spécifique précisément là où les conditions locales l’exigent. À ce stade :

– 93 plans sont en cours de réalisation sur le réseau ferré de province.

– en Ile-de-France, le préfet de police pilote le même effort sur les 20 lignes et les 100 gares les plus sensibles du réseau.

– Enfin, dans toute la France, 89 plans sont en cours d’élaboration pour sécuriser les lignes les plus sensibles des transports de surface (bus, tramway).

 

> Deuxième effort : mieux coordonner l’action des différents acteurs de la sécurité dans les transports.

 

L’unité de coordination de la sécurité dans les transports en commun est désormais opérationnelle et se réunit chaque semaine.

 

> Troisième effort : intervenir aussi en amont que possible en anticipant les incidents susceptibles de troubler la tranquillité des voyageurs.

 

 

La cellule de veille active, créée à la demande du ministre au sein du centre de commandement de la sous-direction régionale de la police des transports, permet, en particulier, de surveiller en temps réel les mouvements des bandes violentes et d’orienter de manière quasi-immédiate l’action des patrouilles sur le terrain pour éviter, par exemple, qu’elles ne convergent vers un lieu pour s’affronter. Rappelons aussi que la sécurité dans les transports en commun est assurée via un dispositif de vidéosurveillance de 17 000 caméras qui sont  embarquées dans les bus et les tramways en plus des 8 200 appareils déployés dans les métros et les RER. Par ailleurs, le raccordement de ces caméras aux PC sécurité de la RATP et de la police permet d’exploiter les images en temps réel.

 

Enfin, le ministre a déclaré qu’en 2011, grâce à la loi d’orientation et de programmation de la sécurité intérieure (Loppsi), il entend cibler tout particulièrement les violences aux personnes commises dans les transports. L’article 24 de la Loppsi est, en effet, spécifiquement dédié au renforcement de la sécurité dans les transports. Il crée, tout d’abord, un délit de pénétration illégale dans les cabines de pilotage de trains. En outre, il précise et accroît les missions des agents de sécurité de la SNCF et de la RATP :

– en leur permettant de procéder à des vérifications d’identité ainsi qu’à la verbalisation des infractions qu’ils relèvent ;

– en créant une injonction à quitter l’espace d’un transport public. Très concrètement, ces agents disposeront désormais des moyens de contraindre les fauteurs de trouble à sortir des rames, des wagons, des couloirs ou des gares dont ils perturberaient la tranquillité.

Des vols de téléphones portables en hausse

Si les vols de téléphones portables ne sont pas spécifiques à la délinquance dans les transports en commun, ils en constituent néanmoins une part très importante et expliquent la progression de plus de 40 % des vols avec violences sur les réseaux parisiens. Sur les 1 071 objets dérobés avec violence dans le métro en novembre, 820 ‘soit plus de 75 %) étaient des téléphones portables et 521 (soit 48,64 % du total des objets dérobés) des iPhones. C’est ce que les policiers de la préfecture de police ont baptisé « l’effet iPhone ».  Une fois la Loppsi votée, il sera possible de bloquer non seulement la carte SIM d’un téléphone volé mais encore l’appareil lui-même, rendant son vol sans intérêt.

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