Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Santé et qualité de vie au travail

Moovency primée au concours de l'innovation i-Lab

Grâce à l'intelligence artificielle, le projet Kimea 360 de Moovency vise à mieux prévenir les risques de TMS. Il permet à la startup de fait partie des 73 lauréats de la 22ème édition du concours d'innovation du ministère de la Recherche.

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Le logiciel détecte les postures incorrectes. © D.R.

Les troubles musculosquelettiques représentent près de 87 % des maladies professionnelles. Leur prévention constitue donc un enjeu sociétal pour l’avenir de nos salariés. D’ailleurs, cette approche vaut à Moovency, une startup rennaise, de figurer parmi les 73 lauréats du dernier concours d’innovation i-Lab. Un concours lancé par le ministère de l’enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Pour cette 22ème édition, 80 % des dossiers retenus concernent les domaines de la santé et du numérique. A l’instar du projet Kimea 360 de Moovency. Cette solution quantifie les risques de TMS en fonction des mouvements effectués par l’opérateur en situation de travail.

Algorithmes, IA et jumeau numérique

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L’ordinateur créé un jumeau numérique de l’opérateur afin de détecter les postures à risques. © D.R.

Chacun des gestes est mesuré et analysé à l’aide d’une caméra couplée à un ordinateur dédié. Ce travail s’effectue sur le jumeau numérique de l’opérateur qui est filmé à 360°. C’est à dire face à la caméra, de dos ou de profil, en position fixe ou en situation de mobilité. Grâce à des algorithmes d’IA, le logiciel détermine les positions de chacune de ses articulations et en détecte les risques. En effet, il sait convertir automatiquement ses gestes et postures en indicateurs ergonomiques. Mieux encore, le préventeur identifie, au moyen d’une cartographie des risques, les vecteurs de pénibilité. Par exemple, la durée d’exposition, charges etc. Grâce à ces informations, il peut comparer rapidement les postes entre eux, identifier et prioriser les actions correctives.

La solution résulte d’une thèse

A l’origine, la solution proposée par Moovency résulte d’une thèse menée par Pierre Plantard, spécialisé en ergonomie et aujourd’hui directeur technique de l’entreprise. Ses travaux de recherche visaient à développer un outil d’aide à l’évaluation du risque de TMS chez les travailleurs effectuant un travail posté. Une innovation menée en collaboration avec l’entreprise Faurecia et le laboratoire d’ergonomie M2S (Mouvement sport santé) de l’Université de Rennes 2.

Faurecia au capital de Moovency

Depuis le lancement en 2019 de son logiciel Kimea, la startup Moovency compte de nombreuses références. Dont des établissements de santé comme le CHU de Rennes. « Nous comptons aussi comme clients des entreprises du monde industriel et des services dont Aqualande, La Poste, Safran ou encore la fondation Amipi », indique François Morin, le fondateur de Moovency. A cet égard, il faut noter que la startup compte parmi ses principaux actionnaires Faurecia depuis le printemps dernier. Après avoir levé 486 000 euros l’hiver dernier, Moovency dispose grâce à différentes aides de près de deux millions d’euros. De quoi étoffer son équipe et poursuivre ses développement. Au programme, une version Cloud prévue pour la fin d’année ainsi qu’une application mobile pour smartphone et tablette annoncée en 2021.

Eliane Kan

 

 

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