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Risques industriels et environnementaux

M-­​Cador : le projet d’essaim de drones mené par des étudiants de l’Epitech

Durant leur 5ème année d’étude, entre 5 et 15 étudiants de cette école d’ingénieurs ont élaboré un système qui contrôle simultanément plusieurs dizaines ou centaines de drones à des fins de sécurité ou de prévention des risques.

Repérer un début d’incendie sur des dizaines d’hectares. Retrouver des survivants après une catastrophe industrielle ou naturelle en pleine nuit. Jusqu’à présent, ces tâches réclamaient d’importantes ressources humaines en supervision de drones. M­-Cador pourrait bien changer la donne. En effet, ce système supervise et automatise le pilotage de dizaines, voire de centaines de drones. Élaboré par un groupe d’étudiants de 5e année de l’Epitech, une école d’ingénieurs en informatique basée à Paris, M-­Cador innove car son fonctionnement est conçu comme celui un essaim d’abeilles. « M-­Cador est ‘‘bio­inspiré’’, explique Rodolph Vogt, élève ingénieur responsable de ce projet. L’idée de base consiste à adapter à la robotique les caractéristiques de certains insectes tels que les abeilles ou les fourmis. »

Comment fonctionne le système M-­Cador ? Tout d’abord, le commandement de l’essaim de drones délimite les zones ou à survoler. Puis, le pilote subdivise ces zones en ­secteurs pour affecter les missions à des sous-­groupes qui vont patrouiller – à noter : le pilote ne contrôle pas à la main le vol de chaque drone individuellement mais il les supervise dans leur ensemble. Ensuite, celui-­ci définit les paramètres de la mission. Dès lors, les engins transmettent en permanence leur flux vidéo à des bases de réception au sol. Ces dernières sélectionnent les seules images qui sont utiles à la mission. Par exemple, si M­-Cador repère de la fumée alors que l’essaim survole une forêt, il alertera le superviseur ainsi que les pompiers.

D’ores et déjà, M­-Cador s’applique à la supervision de n’importe quel type de drones volants ou terrestres. Côté applications, les étudiants s’intéressent, pour l’heure, à la détection de feux de forêt et du sauvetage des personnes. Ils envisagent également la possibilité de cartographier l’intérieur de très grands bâtiments comme les gares ou les aéroports. Rodolph Vogt et ses collègues espèrent commercialiser M-­Cador en 2015 ou 2016.

Benjamin Alcaide

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