Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Santé et qualité de vie au travail

Logement : 11 projets de R&D pour lutter contre l'amiante

Les lauréats des appels à projets (AAP) du Plan Recherche & Développement Amiante ont été dévoilés ce 6 février. Ouverts en 2016, ces AAP visent à développer des technologies innovantes de détection ou de traitement de ce matériau dangereux.

Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, vient de dévoiler une première liste de 11 lauréats retenus à la suite des appels à projets (AAP) qui visent à soutenir des méthodes ou technologies innovantes de détection et traitement de l’amiante ainsi que de gestion des chantiers de désamiantage.

Une enveloppe de 1,4 million d’euros

Proches de la commercialisation, ces 11 solutions prennent place dans le cadre du Plan Recherche & Développement Amiante (PRDA) lancé en 2015 et vont bénéficier d’un appui financier total de 1,4 million d’euros pour accélérer la finalisation de leur développement sur une enveloppe globale de 20 millions d’euros. Laquelle provient en grande partie du Fonds de compensation de l’assurance construction (FCAC). Au final, le PRDA a pour ambition de réduire les coûts et délais de construction tout en respectant les normes de sécurité et de santé.

Amener des projets à maturité
Parmi les solutions retenues (voir encadré), les lauréats des 11 solutions couvrent les champs des cinq premiers appels à projets du PRDA ouverts en 2016. A savoir la détection et la mesure de l’amiante dans l’air, les intervention en présence d’amiante, la collecte et le stockage des déchets amiantés, la détection de l’amiante dans les matériaux, équipements et composants; les travaux pour supprimer ou limiter l’émission de fibres.

Une seconde phase a été lancée
Dans une seconde phase, lancée le 27 janvier dernier, trois champs supplémentaires ont été rajoutés : l’encapsulage et le recouvrement, les équipements de protection individuelle (EPI) et les moyens de protection collective ainsi que la neutralisation des déchets amiantés. Le PRDA cherche donc à faire émerger et amener à maturité ces nouvelles technologies de détection de l’amiante et de gestion des chantiers de désamiantage, « car l’enjeu de santé publique est majeur et l’impératif de rénovation du parc existant, lié à la loi de Transition énergétique, va entraîner une forte augmentation de travaux de réhabilitation », rappelle la ministre du Logement et de l’Habitat durable.
Les travaux du PRDA prévoient également la mise en place de chantiers expérimentaux dans les outre-mer, pour que soient développées des solutions en adéquation avec les conditions climatiques locales et de faire monter en compétences les entreprises et renforcer les actions de R&D confiées au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) pour mener à bien des expérimentations in situ.

Erick Haehnsen

Liste des 11 projets lauréats
– Plasmiante (200.000 euros) : porté par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), ce projet vise à développer un filtre à plasma pour la détection en temps réel d’amiante en suspension.
– Automet (140.000 euros) : ce procédé de détection automatisée des fibres d’amiante par microscopie électronique en transmission analytique est développé par l’Institut technique des gaz et de l’air (ITGA).
– Preapanalys-Foremp (100.000 euros) : également portée par l’ITGA, il s’agit d’une méthode de comptage des fibres en cas de très fort empoussièrement.
– Sécur’amiante (48.500 euros) : pour sa part, ce projet, développé par la société éponyme, concerne un caisson de confinement local pour petits travaux.
– Amiabox (200.000 euros) : la société Nantet développe également un container de stockage sécurisé pour petites quantité de déchets.
– Acia Immersif (60.000 euros) : c’est l’ITGA qui planche sur cet outil d’aide au repérage des matériaux amiantés.
– Robot de désamiantage (100.000 euros) : cet automate de ponçage et rectifiage avec reconnaissance 3D est développé par la société SFTP.
– Secca (128.000 euros) : de son côté la société Occamiante travaille à l’automatisation du traitement des sols.
– As Protek (214.000 euros) de la société As Protek vise à automatiser la dépose d’enduit épais.
– Robotic Raboteuse (138.500 euros) de la société Eco-Amiante porte sur un automate de traitement des surfaces.
– Steram (67.000 euros) : la société Cefasc Environnement développe ce système de traitement des eaux polluées.

Commentez

Participez à la discussion


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.