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Sûreté et sécurité

L’Île-de-France part en guerre contre les violences faites aux femmes

Un plan régional vient d’être signé afin d’améliorer la coordination entre les services de l’Etat, le conseil régional et les opérateurs de l’État.

Alors que 11% des Françaises sont victimes de violences conjugales, le gouvernement a activé son premier Plan régional de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes (PRPLVFF) en Île-de-France. Signé le 15 décembre à la préfecture de la région d’Île-de-France et à la préfecture de Paris, ce plan réunit treize partenaires. Objectif : renforcer la coordination entre services de l’État (police, justice, éducation nationale, santé, travail et emploi, droits des femmes…), conseil régional et opérateurs de l’État (OFII, Pôle emploi).

Aider les victimes à commencer une nouvelle vie
Ce plan régional entre dans le cadre du 5ème plan interministériel de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes (2017-2019) en Île-de-France. Un combat qui avait été considéré comme grande cause régionale en 2017 notamment par le Conseil régional. Ce plan se déroulera en trois phases. À commencer par la prévention des violences auprès du grand public, surtout en ce qui concerne les personnes les plus vulnérables, c’est-à-dire les jeunes femmes, les femmes étrangères ou en situation de handicap. 

Protéger les victimes
Il s’agira ensuite d’améliorer les dispositifs de protection des victimes, notamment grâce à des programmes d’aide aux victimes grandement traumatisées. Et surtout en rendant plus intransigeantes les condamnations judiciaires. Enfin, il s’agira également de veiller à un accompagnement plus durable des victimes qui ont réussi à s’extirper de cette situation. Et ce, en facilitant l’accès à un logement, à la prise en charge sanitaire mais aussi afin d’aider les victimes à se réinsérer professionnellement et à gérer la situation avec les enfants exposés.

Les mesures existantes au niveau national
Parmi les actions qui ont déjà été réalisées par l’État et les collectivités territoriales, citons la création d’un numéro d’urgence, le 39. 19, mais aussi le dispositif « Téléprotection grave danger » (TGD), permettant une intervention rapide des forces de l’ordre lorsqu’une femme est en situation de danger grave et imminent. Sachant également que le nombre de places d’hébergement dédiées aux femmes victimes de violences a progressé de 25 %.

Ségolène Kahn

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