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Sûreté et sécurité

L'IA pour améliorer le service de vidéosurveillance de Kiwatch

La PME nantaise s'apprête à étoffer son offre avec une fonctionnalité de détection intelligente de mouvements. L'enjeu étant de diminuer les fausses alertes et d'apporter plus d'informations à ses abonnés. Actuellement en test, ce service développé en interne sera proposé fin février à l'ensemble de ses clients.

Les cambriolages de locaux industriels, commerciaux ou financiers ont fortement progressé depuis cinq ans. Selon le bilan édité par la Direction centrale de la police judiciaire, le nombre de délits enregistrés en France par la police et la gendarmerie nationale s’est élevé à 71.000 l’an dernier* contre 62.000 environ en 2012. Pour limiter ces risques, de plus en plus de professionnels s’abonnent à des services de vidéosurveillance. Accessibles pour moins de 20 euros par mois, certaines offres jouent la carte de l’innovation. C’est notamment le cas des services proposés par Kiwatch. Depuis 2012, cette entreprise nantaise de 20 personnes délivre ses propres caméras connectées. Les modèles intérieurs sont pourvus notamment d’une sirène intégrée, d’un angle de vision à 120°, de lED infrarouges et de détecteurs de mouvements. Ces appareils délivrent une kyrielle de services de vidéosurveillance hébergés dans le Cloud. Parmi lesquels, l’alerte, la détection d’intrusion, l’enregistrement permanent d’images, etc.

80 formes catégorisées

Misant sur l’innovation, Kiwatch teste actuellement auprès de clients professionnels un nouveau service d’alerte reposant sur des algorithmes d’intelligence artificielle appliqués à la reconnaissance et à la catégorisation de formes. De quoi améliorer la détection et réduire ainsi le nombre de fausses alertes, ainsi le logiciel sait-il catégoriser 80 formes différentes. Ce qui lui vaut par exemple de savoir différencier un individu d’un mammifère à quatre pattes, une voiture d’un camion, etc.

Commande vocale de la caméra prévue en mars-avril
« En interprétant mieux les images, nous ciblons mieux les alertes tout en apportant des informations supplémentaires à nos abonnés », fait valoir Laurent Rocuet, directeur R&D et cofondateur avec Cédric Williamson, le PDG de l’entreprise. Laquelle compte une dizaine d’ingénieurs en charge notamment d’intégrer en interne les bibliothèques de Deep Learning appliquées à la classification d’images et à la reconnaissance de formes. Ce service de détection intelligente de mouvements sera proposé fin février à tous les clients professionnels et particuliers de Kiwatch. Dans la foulée, la PME nantaise prévoit d’intégrer en mars ou avril une fonction de commande vocale sur la caméra. « Cette fonctionnalité sera disponible par simple actualisation logicielle sachant que quelques dizaines de milliers d’appareils déjà en service disposent déjà d’un microphone et d’un haut-parleur intégrés », indique Laurent Rocuet qui compte près de 10.000 abonnés. Sans compter les autres utilisateurs abonnés qui accèdent à son service distribué, en marque blanche, au travers de ses partenaires.

Eliane Kan
* D’après les données éditées par la Direction centrale de la police judiciaire, un peu plus de 73.000 cambriolages de locaux industriels, commerciaux ou financiers ont été recensés en 2016 par les forces de l’ordre. Ce chiffre a légèrement baissé l’an dernier avec 71.000 délits dont un peu plus de 40.000 ont été enregistrés en zone de gendarmerie.

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