Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Risques industriels et environnementaux

Les chefs d’entreprise davantage concernés par la sécurité routière de leurs salariés

Les accidents de la route sont la première cause de décès au travail. Les dirigeants prennent de plus en plus conscience de ce risque mais peu d’entre eux engagent des mesures préventives, comme le révèle un sondage réalisé par l’association Promotion et suivi de la sécurité routière en entreprise (PSRE), au travers d'une enquête Ifop.

Un accident de la route sur deux est lié à un trajet professionnel. D’après le sondage Ifop que vient de publier l’association Promotion et suivi de la sécurité routière en entreprise (PSRE), les sociétés commencent considérer ce fléau comme un véritable risque professionnel. En effet, 68 % des 800 entreprises de moins de 500 salariés sondées entre le 7 et 16 octobre derniers affirment « identifier en tant que risque important, le risque routier lié aux déplacements professionnels ». Un progrès par rapport à l’étude menée il y a quatre ans dans laquelle seulement 40% des responsables d’entreprises déclaraient la même chose.

Quelles sanctions ? Cette nouvelle préoccupation de la part des dirigeants est aussi liée à la prise de conscience de la responsabilité qu’ils encourent. Mais si une forte majorité (81 %) sait être passible d’une amende, ils ne sont que 56 % à penser encourir une peine de prison, sans vraiment connaître les sanctions encourues. Pourtant, les sanctions potentiellement encourues atteignent les 75.000 euros d’amende et jusqu’à 5 ans de prison.

La prévention reste comme souvent le meilleur moyen de se prémunir de ce type d’accidents. Mais selon le sondage, le développement de telles actions est lié à la taille de l’entreprise. Globalement, 38% seulement des dirigeants déclarent avoir mis en place des actions de prévention du risque routier. Pourtant, 60% des PME les plus grandes affirment avoir mené des campagnes telles que réglementation du téléphone mobile, contrôle de validité des permis, amélioration des équipements de sécurité des véhicules, etc. « Le résultat total est influencé par le grand nombre d’entreprises de moins de 20 salariés qui composent l’échantillon et qui déclarent que la raison principale pour ne pas mettre ces actions en œuvre est l’absence de collaborateur susceptible de les organiser », résume l’étude.

Caroline Albenois

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