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Risques industriels et environnementaux

Le français My-NDS à l’assaut du marché de la détection de réseaux enterrés

Cette jeune entreprise distribue en France le premier radar tri-fréquence de l’américain US Radar. Cette innovation intéresse les entreprises qui se positionnent sur le marché français de la détection des réseaux enterrés (gaz, eau, électricité, télécom). Un secteur qui continue à prospérer à la faveur de la réglementation.

Le marché de la détection de réseaux enterrés a de beaux jours devant lui. « Le secteur a vu le nombre de prestataires augmenter depuis ces deux ou trois dernières années », observe Julien Cabagno, cofondateur avec Philippe Capon, de la jeune entreprise My-NDS (My Network Detection Service ; en français : Mes services de détection de réseaux). Tous deux opèrent sur le secteur de la détection de réseaux enterrés depuis 8 ans. Ce qui les a conduit en novembre dernier à créer dans le Var leur propre entité. « MY-NDS est le seul acteur du secteur à proposer une gamme complète d’outils de géo-détection », affirme Julien Cabagno.

Son éventail de solutions va de l’acoustique dédiée à la détection des canalisations de gaz en polyéthylène jusqu’à l’électromagnétique afin de localiser les réseaux métalliques pour le transport des câbles électriques ou les canalisations métalliques de gaz, en passant par la technologie radar. « Cette dernière a la particularité de détecter tous types de réseaux, quel que soit le matériau utilisé », fait savoir le fondateur de My-NDS, distributeur exclusif en Europe de l’entreprise américaine US Radar. Cette dernière a lancé sur le marché le premier radar à triple fréquence. Cette innovation a été présentée en France sur le salon Pollutec, en décembre dernier.

9 à 10 heures d’autonomie. Baptisée « Quantum Imager », cette solution détecte aussi bien des réseaux peu profonds et de petite taille (comme les câbles de fibre optique) que les réseaux enterrés de gaz, d’eau potable, d’électricité ou de télécom. Sans oublier les réseaux plus profonds et de taille plus importante que sont les canalisations d’assainissement. Conçu pour offrir une excellente ergonomie, ce radar est monté sur des roues suffisamment grandes pour franchir aisément les trottoirs et circuler sur des terrains accidentés. « Autre avantage : quelques secondes suffisent pour mettre en service le Quantum qui dispose d’une autonomie de 9 à 10 heures », indique le cofondateur de My-NDS qui a d’ailleurs contribué au développement de la machine d’US Radar en faisant part des nombreuses remontées terrain de ses clients. Ce radar a donc de quoi susciter l’intérêt des entreprises spécialisées dans la détection de réseaux. Bon nombre sont d’ailleurs membres de la Fédération nationale des entreprises de détection de réseaux enterrés (FNEDRE) qui compte plus de 160 prestataires et fournisseurs de matériels. Leur marché est estimé à 150 millions d’euros par an, soit 1% des 15 milliards des travaux publics, selon Detect Reseaux, un réseau national de franchises, spécialisé dans la détection de réseaux enterrés.

Date butoir en 2019. Avec ses 4 millions de kilomètres de réseaux aériens et souterrains, la France offre de belles opportunités pour les acteurs du secteur. D’autant que depuis le 1er juillet 2012, le décret DT-Dict oblige les prestataires à localiser les réseaux avant d’entamer des travaux à proximité. Du côté des exploitants de canalisations en zone urbaine, ils ont jusqu’en 2019 pour mettre à jour la cartographie de leurs réseaux. Des obligations qui visent à limiter les risques liés aux travaux effectués à proximité des réseaux. Selon l’‘Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), il se produirait chaque année 100.000 dommages lors de travaux effectués au voisinage des réseaux aériens ou souterrains en France. « Pour les seuls travaux effectués à proximité des réseaux de gaz, 4.500 fuites surviennent chaque année, dont certaines sont suivies d’inflammation ou d’explosion susceptibles d’entraîner des conséquences dramatiques », rappelle pour sa part Philippe Capon qui propose non seulement des solutions complètes en fourniture d’équipements mais aussi des formations sur ces appareils. « Il faut en général compter deux jours de formation. Le premier est consacré à la prise en main des équipements. Tandis que le second, quelques mois plus tard, vise à améliorer la pratique », indique le distributeur qui va jusqu’à proposer une période d’essai sous forme de location, aux entreprises qui seraient intéressées par leur radar vendu moins de 20.000 euros (hors coûts de formation).

 Eliane Kan

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