Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Risques industriels et environnementaux

Le 4ème Plan national santé-environnement sur les rails

Différentes mesures vont être prises afin de limiter l'impact des facteurs environnementaux sur la santé de la population. Parmi lesquelles l'adoption d'un nouvel étiquetage pour les produits ménagers indiquant leur "Toxiscore", la réglementation sur l'usage des nanoparticules, l'étude des pathogènes passant de l'animal à l'homme ou encore la création d'un outil d'information sur la qualité de l'environnement.

15 % des décès en Europe sont dus à des facteurs environnementaux et comportementaux selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est d’ailleurs ce qu’ont rappelé Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, en lançant vendredi dernier le 4ème Plan national santé-environnement (PNSE 4) afin de maîtriser les risques environnementaux nuisibles à la santé des populations. 

Quatre objectifs visés

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Un service alertera les personnes qui le souhaitent en cas de pic de pollution. © Jonathan Kemper / Unsplash

Ce plan 2021-2025 poursuit quatre objectifs. Le premier aidera les particuliers et professionnels à être mieux informés sur les facteurs environnementaux grâce à des outils simples et facilement accessibles. Le second axe est de réduire les expositions environnementales et leur impact sur la santé et celle des écosystèmes. Le troisième consiste à impliquer davantage les collectivités pour que la santé-environnement se décline dans les territoires au plus près des besoins de chacun. Enfin, le quatrième axe a pour ambition de mieux connaître les expositions tout au long de la vie grâce à la recherche et de comprendre les effets des pollutions de l’environnement sur la santé.

Mieux informer sur la qualité de l’air

Pour répondre à ces enjeux, le plan prévoit, entre autres, la création d’un service numérique public qui informera les citoyens sur les facteurs environnementaux. À commencer par la qualité de l’air extérieur (QAE). Il faut savoir que les particules fines sont à l’origine de 40 000 morts prématurées par an en France. Quant au radon, il occasionne 3 000 décès chaque année. Ce service informera également sur les risques d’allergie aux pollens ainsi que sur les bons gestes à adopter. Par exemple, ne pas faire de sport les jours de mauvaise qualité de l’air.

Nouvel étiquetage sur les produits ménagers

Concernant les produits chimiques, une application sur smartphone permettra à chacun d’identifier la présence de substances chimiques dangereuses dans les produits du quotidien. Rappelons que plus d’un milliard de produits ménagers sont vendus par an. Pour réduire les risques liés à leur utilisation, les étiquettes comporteront dès 2022 un « toxiscore ». Par ailleurs, l’utilisation des nanoparticules va faire l’objet d’une réglementation. Rappelons qu’elles sont présentes dans l’alimentation, tissus et contenants alimentaires. Et même dans les jouets des enfants. À cet égard, le gouvernement souhaite protéger les yeux des plus jeunes contre les effets des lumières bleues. Les plus dangereuses vont être interdites dans les jouets.

Plus de 135 millions d’euros mobilisés

Concernant les moyens financiers et techniques qui seront accordés au PNSE 4, le gouvernement prévoit de lui dédier plus de 135 millions d’euros. Dont une enveloppe de 90 millions d’euros pour financer des programmes de recherche scientifique sur deux thèmes. D’un côté, 50 millions d’euros seront mobilisés sur les pathogènes émergents qui se propagent de l’animal à l’homme. 75 % des nouvelles maladies sont d’origine animale. De l’autre côté, 40 millions d’euros seront consacrés à l’étude des facteurs environnementaux ayant un impact sur la santé. Pour alimenter la recherche et l’expertise indépendantes et permettre des liens avec des données de santé, un espace commun de partage des données environnementales en open data sera développé. Par ailleurs, 5 millions d’euros vont être consacrés à améliorer la QAE grâce notamment à une nouvelle campagne de mesures de polluants dans les logements. Enfin un Health Data Green sera créé afin de mieux comprendre les relations entre les substances chimiques et les facteurs physiques tels que la lumière artificielle, les ondes, le bruit, etc.

Éliane Kan

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