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Cyberprévention

La cybersécurité, un enjeu crucial pour les véhicules de demain

En attendant l'arrivée des boîtes noires qui seront obligatoires en mai 2022, la start-up Secure-IC démontre comment la cybersécurité va jouer un rôle de plus en plus important dans le véhicule de demain.

À compter du 22 mai 2022, toutes les voitures neuves devront embarquer une boîte noire. Son intérêt ? Prévenir le risque routier en enregistrant les paramètres de conduite de l’utilisateur. Une avancée en matière de sécurité routière qui fait pourtant polémique chez les spécialistes. À l’instar de Secure-IC qui s’inquiète de l’aggravation du cyber-risque associé à ce dispositif. Pour cette spin-off rennaise spécialisée dans la conception de solutions de cybersécurité pour les systèmes embarqués et les objets connectés, les boîtes noires représentent une «porte d’entrée supplémentaire pour les cyberattaques ». A cet égard,la jeune pousse a publié un communiqué dans lequel elle met en garde contre les avancées technologiques des véhicules autonomes s’ils ne sont pas correctement protégés. 

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Schéma des dispositifs d’électronique embarquée à bord d’un véhicule autonome.
© Secure-IC

Une start-up partenaire de la Darpa

Il faut dire que Secure-IC, l’une des pépites de la technopole Atalante est devenue l’une des toutes premières entreprises au monde à intégrer la « ToolBox », une boîte à outils technologiques issue de la très sérieuse Darpa, la « Defense Advanced Research Projects Agency ». Aux États-Unis, cette agence se charge des projets de recherche avancée de défense pour la sécurité des États-Unis. 

La cybersécurité, l’enjeu de l’automobile de demain

Bien au fait des enjeux de sécurité en matière de systèmes embarqués, Secure-IC estime que dans le secteur automobile, la cybersécurité des véhicules connectés va devenir « un enjeu majeur de demain ». En cause, elle cite des facteurs comme l’électrification des véhicules, les systèmes d’aide à la conduite et la conduite autonome  qui «entraînent un besoin croissant d’électronique embarquée». 

Une électronique embarquée de plus en plus présente

De fait, ces véhicules recèlent de plus en plus d’objets connectés et embarquent jusqu’à 80 unités de contrôle électronique (ECU). «Un chiffre qui a vocation à augmenter dans les années à venir, notamment en raison du renforcement de la connectivité des véhicules (V2X), du remplacement des fonctions par des équivalents électroniques (X-by-wire) et de l’automatisation de la conduite » précise Secure-IC.

Des plateformes de tests et d’analyse

Concrètement, ces calculateurs pilotent des sous-systèmes de tout genre. «Certains  exécutent des fonctions critiques et nécessitent de facto un niveau élevé de sûreté et de sécurité » explique la startup qui rappelle la nécessité de renforcer leurs capacités cryptographiques et leur niveau d’authentification. Dans cette perspective, la start-up a développé une solution capable de tester la sécurité des systèmes embarqués. Elle commercialise aussi une plateforme d’analyse avancée, le « Smart-SIC Analyzer », capable de tester la sécurité de tout système embarqué de type carte à puce et circuit intégré.

Ségolène Kahn

 

 

 

 

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