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Julien Guez (Malakoff Médéric) : « Arrêts maladie : 40 temps plein pour 1.000 salariés »

Directeur stratégie, marketing et affaires publiques de Malakoff Médéric, Julien Guez décrypte les résultats du 5e baromètre santé et bien-être au travail.

Un salarié sur trois s’est arrêté de travailler au moins une fois en 2012, d’après les données de Malakoff Médéric, groupe paritaire mutualiste. Les arrêts maladie de 1 à 3 jours sont les plus nombreux (41 %), devant ceux durant de 4 à 9 jours (29 %). Les absences de 10 à 30 jours consécutifs représentent 18 % des défections. Les arrêts de plus d’un mois seulement 12 % sont à l’origine de 70 % du nombre total de journées d’arrêts maladie.

Maladies chroniques. Au total, les salariés malades sont absents en moyenne presque 35 jours par an, un chiffre stable par rapport à 2011. Sur les trois dernières années, les arrêts maladie représentent, dans une entreprise de 1.000 salariés, l’équivalent de 40 emplois à temps plein. Si les arrêts maladie sont un indicateur de l’état de santé des salariés, ils trouvent leurs origines dans de nombreux facteurs. D’après le baromètre Malakoff Médéric, un salarié sur cinq souffre d’une maladie chronique. « L’allongement de la vie active et le recul de l’âge de départ à la retraite ne vont faire qu’accentuer les problèmes que les salariés rencontrent déjà aujourd’hui, et placer la santé au travail au rang des priorités de l’entreprise », explique Julien Guez, directeur stratégie, marketing et affaires publiques de Malakoff Médéric.

Autre facteur : la qualité de vie au travail. Dans un contexte de mutations (restructurations, réorganisations), les tensions peuvent être plus fortes du côté de l’équilibre vie privée/vie professionnelle. Selon Julien Guez, « la porosité des sphères personnelle et professionnelle, confortée par les outils technologiques mobiles, fragilise les équilibres de vie. Or favoriser cet équilibre au sein de l’entreprise va devenir d’autant plus important que la jeune génération aspire encore plus que la précédente à une meilleure conciliation entre les deux sphères. » Malgré ces difficultés, une majorité de salariés (71 %) attribue une note supérieure à 6/10 pour évaluer leur qualité de vie au travail. « Dans l’actuel contexte de crise, cette bonne note est un point fort pour les entreprises, conclut Julien Guez. Elle dépend beaucoup des processus de participation et de coopération entre les salariés aux différents échelons de l’entreprise. »

Caroline Albenois

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