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Jean-Pierre Boutonnet (Lemaître Sécurité) : « Les ventes de notre collection Femme ont triplé en 3 ans »

Interview du directeur Business Unit de Lemaître Sécurité, filiale du groupe indien Rahman, classé parmi les leaders mondiaux de la production de cuir. La société conçoit et fabrique des chaussures de protection individuelle destinées aux hommes ainsi qu'aux femmes.

Comment s’est déroulée l’année 2014 et quelle stratégie comptez vous déployer pour booster vos ventes en France ?

Notre entreprise se porte bien puisque l’année passée nous avons enregistré une croissance à deux chiffres qui résulte des efforts que nous avons mobilisés pour augmenter la visibilité de notre marque auprès des utilisateurs. Nous avons fait évoluer nos produits en adéquation avec les demandes du marché tant en France qu’à l’international sachant que nous sommes présents dans 83 pays. Jusqu’en 2008, les ventes à l’export prédominaient, nous nous sommes donnés les moyens de prendre des parts importantes sur le marché français.

Comment renforcez-vous votre présence en France ?

Nous avons deux équipes de commerciaux sur la route. La première a pour mission d’animer le réseau de distribution comme Mabeo ou Intersafe, France Sécurité ou EPI Center qui sont associé aux gros utilisateurs et de faire de la prescription auprès des utilisateurs finaux. Notre deuxième force de vente se concentre sur les distributeurs non spécialistes dans les magasins grand public et professionnels qui vendent nos produits en libre-service.

Vous aviez lancé en 2012 les premières chaussures de protection individuelle pour les femmes. Quel bilan en dressez vous ?

Depuis le lancement de notre collection Vitamine, les ventes ont triplé car beaucoup d’entreprises n’équipaient pas leur personnel féminin. Maintenant, en vertu du principe de précaution, même les caissières et les vendeuses en magasin sont équipées car elles sont amenées à travailler dans des zones où circulent des engins qui peuvent leur écraser le pied.

Qu’avez vous prévu cette année pour étoffer cette collection ?

Dans la foulée de Vitamine, nous allons présenter de nouvelles gammes dont l’une d’elle est intitulée « Libert’in ». Elle est disponible en quatre couleurs (vers anis, noir, prune et chocolat) et en pointure 35 au 42, et comprend des modèles bas et hauts en cuir pleine fleur et hydrofuge équipés d’un embout de protection et d’un insert anti-perforation dépourvus de métal. Ce qui nous permet de répondre aux besoins de certaines activités comme l’aéroportuaire ou la logistique où les portiques de détection obligent les personnes portant des chaussures à embout métalliques à se déchausser lors de chacun de leur passage. Dans cette gamme Libert’in, le modèle haut Brunelle pourvu d’un col fourré a d’ailleurs été sélectionné par la fédération française de la Chaussure pour porter le label « Elu par les femmes, pour les femmes ». Par ailleurs, nous disposons aussi de nouveaux modèles de mocassins et de ballerines pour un usage plutôt urbain et qui sont aussi dépourvus de métal.

Qu’en est il des modèles pour homme ?

Plusieurs nouvelles gammes vont aussi voir le jour. Dont les modèles Trail dédiés aux terrains meubles ou accidentés grâce à une semelle au profil très agressif pour bien accrocher le sol et des crampons autonettoyants. Faisant suite à la gamme 4×4, celle-ci disposera aussi d’une semelle à profil concave qui favorisera l’adhérence et offrira un confort optimal sur tous types de sols grâce à une déformation progressive de la semelle et l’absorption des chocs. Enfin, notons l’arrivée d’une nouvelle gamme Street. Il s’agit de chaussures de type Sneaker à semelle plate qui surfe sur le courant sport et détente. Elles sont équipées d’un embout de protection aluminium et proposées en version S3 pour les modèles en cuir hydrofuge et S1 pour ceux qui sont en de toile de camouflage.

A cet égard, quel est l’avenir du textile par rapport au cuir ? 

 

Le textile va se développer en raison du prix et de la disponibilité du cuir. Cette tendance s’est déjà bien installée dans le secteur du sport et de la montagne. Dans le milieu des EPI, on assiste à une montée de la microfibre qui ressemble à du cuir tout en offrant une grande liberté au niveau des couleurs. En revanche, son prix n’est pas forcément moins cher que le cuir en raison des fluctuations des cours du pétrole. Autre limite, elle est moins résistante que le cuir dès lors que la chaussure doit subir des contraintes mécaniques. Néanmoins, on intègre de plus en plus de textile et de microfibres dans les chaussures de travail.

Propos recueillis par Eliane Kan

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