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Impact de la technologie sur la perception des Français de leurs conditions de travail

Selon une étude publiée par Sharp, les Français seraient près de deux tiers à se plaindre de leurs conditions de travail au bureau. Principale raison : des environnements, des outils et des méthodes de travail dépassés.

Pas assez éclairé en lumière naturelle, oppressant, toxique en raison de la présence du formaldéhyde dans les meubles et matériaux de construction, peu inspirant… Le moral n’est pas au beau fixe chez les employés de bureau français. C’est du moins ce que révèle la nouvelle étude du fabricant japonais de matériels électroniques Sharp qui a interrogé plus de 6.000 professionnels dans toute l’Europe. Surprise : on y découvre que les Français sont les moins satisfaits parmi les employés de bureau du Vieux Continent. Si 38% des sondés tricolores estiment leur cadre de travail comme étant « calme », seul 25% des sondés considèrent leur environnement de travail comme « motivant ».

Des méthodes de travail jugées désuètes
En cause, un quart des interrogés pointent du doigt les méthodes et outils de travail qu’ils considèrent comme dépassés et sources de frustration. Par exemple, plus de la moitié considèrent la technologie comme « restrictive » et donc comme un frein à leur créativité. Ainsi, 38% estiment que leurs outils sont défectueux, tandis que 46% en viennent à utiliser d’autres périphériques (smartphones, tablettes) que ceux mis à disposition par l’employeur.
« Les outils technologiques ne facilitent la vie des professionnels que s’ils sont intuitifs et que s’ils correspondent véritablement à leurs besoins. Dans le cas contraire, ils constituent plutôt un facteur  »démotivant », ils ne sont pas utilisés, ou pis, ils créent de la frustration », explique Nathalie Chamblain, directrice marketing de Sharp Business Systems France et Europe du sud.

Désaccords générationnels
D’un côté, il y a ceux qui souffrent du fait que les collaborateurs préfèrent désormais communiquer par mail plutôt que de se parler directement (30%) ou au téléphone. De l’autre, il y a les employés de la génération Y, nés après 1982 et qui ont toujours « baigné » dans les nouvelles technologies. Pour ceux-là au contraire, les motivations seraient bien plus grandes si leur entreprise leurs fournissait des technologies les plus à la pointe, pour 43% d’entre eux.
« D’ici une dizaine d’années, les collaborateurs de la génération Y représenteront la majorité des professionnels de notre pays. Et nous avons beaucoup à apprendre de leur rapport au monde professionnel tel qu’ils le perçoivent. Il est de notre devoir de leur fournir des outils technologiques susceptibles d’encourager leur créativité… », entrevoit Nathalie Chamblain.

Ségolène Kahn

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