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Risques industriels et environnementaux

Helper : le drone sauveteur à tout faire de Total

Ce drone multitâche est conçu pour porter secours aux personnes tombées en mer, protéger l’environnement et assurer la sécurité des équipages de plates-formes pétrolières et des navires qui les entourent.

Médecin urgentiste de Total en Angola, Fabien Farge a conçu et développé le drone Helper, acronyme pour Human Environment and Life Protection Emergency Response. Son originalité tient en ses trois principales missions : porter secours aux personnes tombées en mer, protéger l’environnement et assurer la sécurité des équipages de plates-formes pétrolières et de navires qui les entourent. Ce drone a d’abord été présenté en début d’année à un concours interne d’innovation chez Total. Il est arrivé en demi-finale. Malheureusement pour lui, il n’a pas gagné, à l’époque, car les développements technologiques du projet n’étaient pas assez aboutis. Des lacunes aujourd’hui comblées.

Une équipe de quatre personnes
 
« Je voulais utiliser les capacités du drone pour sauver des vies en mer et agir rapidement sur les pollutions du littoral », explique Fabien Farge qui, avec Gérald Dumartin, sapeur-pompier, le pilote et constructeur de drones, a dû commencer ses essais avec une machine grand public. Toutefois, il fallait un appareil beaucoup plus professionnel. » A l’aide de David et Anthony Gavend, respectivement le programmeur système graphiste et programmeur système électronique, l’équipe de projet passe à quatre personnes.

Agrément S3 de la DGAC

Plusieurs brevets ont été déposés autour de ce drone. Il a la particularité de ne pas être télécommandé mais piloté avec une tablette et grâce à des algorithmes spécialement développés qui le rendent autonome dans ses déplacements. Ultra stable et bénéficiant d’une autonomie pouvant aller jusqu’à 40 minutes, Helper peut assister à la totalité d’une intervention et ce même en cas de vent jusqu’à 25 nœuds. Avec des pointes de vitesse pouvant aller jusqu’à 80km/h et une grande précision de navigation, les interventions sont rapides et maîtrisées. Ce drone a reçu un agrément S3 de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), sachant que ces agréments vont de S1 à S4. Pour avoir le S4, il faut être pilote de ligne… Grâce à sa caméra thermique embarquée, il peut repérer et identifier, de jour comme de nuit, les personnes à la mer et faciliter ainsi leur localisation et leur sauvetage par les maîtres-nageurs et sauveteurs, les hélicoptères, les jet-skis, les bateaux de sauvetage. Point fort, Helper embarque une bouée ‘‘connectée’’ et autogonflable qu’il dépose à proximité d’une personne en difficulté en attendant l’arrivée des secours.

Suivi d’une pollution en temps réel

Dans le cadre de sa seconde mission, protéger l’environnement, le drone utilise sa caméra thermique pour identifier la nature et la quantité d’une fuite polluante. Ici encore, il dépose une balise antipollution pour suivre l’évolution de la nappe en temps réel sur Google Earth.

Apporter une radio aux bateaux qui dérivent

En Angola, où Total mène des opérations Off-Shore, de nombreux bateaux de pêcheurs dérivent près des champs pétroliers. Bien souvent, ils sont dépourvus de radio pour communiquer. Pour la sécurité des bateaux de pêche, et pour s’assurer qu’il n’y a pas de menaces pour les installations de Total, les collaborateurs sont souvent obligés d’aller  »au contact ». Dans ce cadre, Helper peut envoyer directement une radio à ces bateaux et bénéficier d’une vision de jour comme de nuit. De quoi renforcer la sécurité des collaborateurs.

Erick Haehnsen

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