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Gestion de crise : Geoconcept plaide pour une cartographie partagée

L'éditeur francilien de géo-optimisation a porté sur le Web ses solutions de cartographie numérique. De quoi aider les sapeurs-pompiers et les forces d'intervention à non seulement partager l'information géographique entre salle de commandement et unités mobiles. Mais aussi mutualiser avec ces dernières les efforts de mise à jour.

Connue depuis près de 25 ans, Geoconcept adapte des systèmes d’information géographique (SIG) à des solutions métier à valeur ajoutée. Basée à Bagneux (Hauts- de-Seine), la société s’est ainsi spécialisée dans les solutions numériques pour le géomarketing, la gestion de tournées pour commerciaux et techniciens de maintenance, la logistique et la gestion territoriale ainsi que la Défense, la police et les sapeurs-pompiers. A l’occasion du salon Eurosatory (du 13 au 17 juin à Paris Nord Villepinte), l’éditeur vient de présenter la version 5.2 de  »Geoconcept Web », lancée en mars dernier. Point fort, celle-ci dispose d’un générateur de portails d’information, soit pour le grand public soit pour un cercle restreint de décideurs au sein d’un intranet.

Remonter l’info terrain. A l’instar d’un grand nombre de logiciels, les précédentes versions de Geoconcept tournaient soit en mono-poste soit en client/serveur sur un réseau. Avec la  »Webization », les logiciels sont devenus intrinsèquement plus collaboratifs. « Aujourd’hui, le portail se génère automatiquement ou par glisser-déposer. Et le mode Web apporte à la fois de la puissance et de la souplesse pour travailler aussi bien en vision qu’en saisie, de façon descendante (Top-Down) ou ascendante (Bottom-up), explique Marie-Laure Desaunay, chef des ventes pour le secteur public chez Geoconcept. Plus précisément, les sapeurs-pompiers, notamment ceux des SDIS 30, 44, 57 et 84 (Services départementaux d’incendie et de secours), peuvent utiliser le portail avec leur smartphone ou leur tablette pour remonter du signalement, de l’information terrain. Par exemple, la modification d’un carrefour ou une rue qui a changé de nom. » A son tour, le Plan de prévention des risques (PPR) va s’appuyer sur l’actualisation au quotidien de ce fond cartographique. « Il s’agit là de simples propositions d’ajustement, pas d’une réelle production cartographique, précise la chef des ventes pour le secteur public chez Geoconcept qui s’appuie, entre autres, sur les fonds de cartographie numérique de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), de la société Here ainsi que de l’initiative libre OpenStreetMap. Ensuite, l’information atterrit à la cellule SIG du SDIDS qui va intégrer l’actualisation et produire son atlas à jour et partagé. » Bref, grâce au Web et à la mobilité, les SDIS et forces d’intervention vont surtout augmenter la fréquence de leur mises à jour.

Vers la synchronisation des interventions. Inversement, le système permet à la salle de commandement de descendre de l’information vers le terrain aux équipes d’intervention qui, à leur tour, vont en remonter pour la partager avec les différentes unités. « Imaginons le cas d’une explosion dans un centre commercial. Les sapeurs-pompiers vont ainsi indiquer sur la carte qu’il y a un dégagement de fumées à tel endroit et que le vent souffle dans telle direction, reprend Marie-Laure Desaunay. En relation avec la salle de commandement, ils vont décider soit d’enfermer les gens soit de les évacuer. Bien sûr, il pourront très facilement dessiner les zones sécurisées ou les zones d’évacuation. » Il est encore trop tôt pour savoir quel sera le succès de cette offre (la licence est vendue à partir de 3.500 euros). Grâce aux différents standards techniques normalisés qu’elle respecte, comme WMS (Web Map Services) ou WFS (Web Feature Services), la nouvelle version Web va mieux gérer les flux de données entrants et sortants afin d’envisager la coordination et la synchronisation d’interventions inter-ministérielles ou inter-services.

Erick Haehnsen

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