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Risques industriels et environnementaux

GDE récompense ses salariés pour leur implication dans la sécurité au travail

Trois projets couvrant un risque professionnel ont été distingués par l'entreprise spécialisée dans le traitement des déchets. Ils vont être généralisés sur les 80 sites du groupe.

Pour améliorer la sécurité et la santé au travail, il suffit parfois d’interroger les premiers concernés. GDE (Guy Dauphin Environnement), dont le chiffre d’affaires s’élevait à un milliard d’euros en 2013, a expérimenté cette idée en avril dernier. L’entreprise spécialisée dans le traitement des déchets a lancé un appel à projets concernant la sécurité au travail à ses 1.500 employés. « Nous avons créé cet outil pour fédérer tous les chantiers autour d’une valeur commune et pour faire émerger les bonnes pratiques qui ne sont pas toujours partagées ainsi que les bonnes idées pour les mutualiser », explique Laurent Dubié, responsable Sécurité de GDE.

Appel à projets. Sur la trentaine de dossiers reçus, trois équipes ont su se démarquer avec des idées utiles et applicables à tous les sites. Leurs projets ont répondu aux critères suivants : couvrir un risque lié au métier, la performance de la solution, la réduction à la source du risque plus que la protection, la reproductibilité afin que le projet soit généralisé à tous les sites ainsi que le coût de la mise en œuvre. « Plus cela concernait de personnes, plus c’était performant pour nous », précise Laurent Dubié.

Tourelle pour pistolet à carburant. Le premier prix, un pistolet de distribution de carburant inventé par Gabriel Boulignac du site de Gennevilliers (92), a surpris le jury par son ingéniosité. « Il est très emblématique. Je me suis demandé pourquoi personne n’y a pas pensé auparavant ? Cela couvre un risque réel à peu de frais. Pour moi, partager les bonnes pratiques c’est ça », commente Laurent Dubié. Avec les nouvelles grues de chargement, les employés montent sur une tourelle de 2,50 m pour remplir le réservoir situé à 1,50 mètre du sol. Ils devaient donc monter avec le tuyau sur l’échelle pour faire le plein. Dorénavant, ils ont un tuyau accessible depuis la passerelle. C’est sûr qu’il fallait y penser !

Edouard Gauger, Ibrahim Turak et Yilmaz Turak, trois employés de Strasbourg (67), ont remporté le second prix. Ils ont proposé des passerelles mobiles démontables autour d’un équipement de travail qui faisait l’objet d’un besoin quotidien d’intervention. Jusqu’à présent, il était impossible de mettre des passerelles à cet endroit à cause de la problématique d’accès au site et des besoins d’intervention. Enfin, le troisième prix a distingué la procédure de mise hors tension avec des serrures à clés prisonnières de Patrick Guichaux et Vincent Gouedard du site de Limay 2 (78). L’usage des quatre clés prisonnières successives impose de couper le courant en amont et évite l’erreur humaine.

Les gagnants ont été récompensés par des séjours à Center Park, Eurodisney ou dans un parc d’attraction de leur choix. « Certaines sociétés rémunèrent leurs lauréats. Mais nous ne voulions pas associer l’argent à la sécurité au travail. C’est surtout une question de conscience », conclut Laurent Dubié. Une seconde édition du challenge est déjà en réflexion.

Elodie Armand

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