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Exercice d’alerte au tsunami pour les pays riverains de l’océan Indien

Vingt-quatre pays prendront part à un exercice de simulation d’un tsunami de grande ampleur, organisé les 7 et 8 septembre sous les auspices de la Commission océanographique intergouvernementale de l’Unesco.

L’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) lance une campagne ces prochains 7 et 8 septembre pour tester les procédures du Système d’alerte aux tsunamis et d’atténuation de leurs effets dans l’océan Indien. Notamment la communication entre les différents acteurs impliqués. En effet, la rapidité de transmission des messages d’alerte entre les autorités et les populations menacées est cruciale en cas de tsunami. Par ailleurs, des exercices d’évacuation auront lieu dans au moins 10 pays, impliquant plus de 50.000 personnes. A savoir l’Afrique du sud, l’Australie, le Bangladesh, les Comores, la France (au travers de l’île de la Réunion), l’Inde, l’Indonésie, l’Iran, le Kenya, Madagascar, la Malaisie, les Maldives, l’île Maurice, le Mozambique, le Myanmar, Oman, le Pakistan, les Seychelles, Singapour, Sri Lanka, la Tanzanie, la Thaïlande, le Timor-Leste et le Yémen.

Deux scénarios de tremblement de terre

Baptisé IOWave16, cet exercice prévoit deux scénarios : la survenue d’un tremblement de terre d’une magnitude de 9,2 sur l’échelle de Richter au sud de Sumatra (Indonésie) le 7 septembre à 3h00 (TUC). Le second scénario prévoit un séisme d’une magnitude de 9 dans la zone de Makran au sud de l’Iran et du Pakistan le 8 septembre à 6h00 (TUC). Le coup d’envoi de ce test sera donné lorsque le Centre australien d’alerte au tsunami, le Centre indien d’alerte précoce au tsunami et le Système d’alerte au tsunami indonésien enverront des messages aux 24 pays concernés. Simulant des vagues traversant l’océan Indien sur une période de près de 12 heures, les deux exercices seront menés en temps réel. Ce test vise à évaluer la bonne marche des flux de communication entre les centres d’alerte et les différents acteurs impliqués ainsi que les dispositifs d’urgence et l’état de préparation des pays. L’Australie, les Comores, l’Inde, l’Indonésie, le Kenya, Maurice, Oman, le Sri Lanka et le Timor-Leste procéderont par ailleurs à des exercices d’évacuation dans les zones côtières.

Les leçons de la tragédie de 2004

« Il ne suffit pas d’investir dans un système perfectionné d’alerte aux tsunamis – pour sauver des vies, les gens doivent savoir quoi faire et où aller dès les premières minutes d’une crise . C’est pourquoi la sensibilisation et l’éducation sont si importantes et doivent être renforcées », insiste Laura Kong, directrice du Centre international information sur les tsunamis (ITIC) lors d’une visite d’Irina Bokova, la directrice générale de l’Unesco, au Centre international d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique (PTWC) à Hawaii (USA) du 1er au 3 septembre derniers. De fait, au Sri Lanka, 14 villages seront évacués, soient quelque 7.000 participants. A Oman, 8 écoles et près de 8.000 élèves prendront part à des exercices d’évacuation. En Inde, des évacuations seront menées dans près de 350 villages. Soit près de 35.000 personnes. Ces exercices donneront lieu à une évaluation pour identifier les lacunes et améliorer le Système d’alerte au tsunami dans l’océan Indien. Les pays riverains ont appelé de leurs vœux la mise en place d’un Système d’alerte aux tsunamis et d’atténuation de leurs risques au lendemain de la tragédie de 2004. Ce Système d’alerte est devenu opérationnel en 2011 grâce au soutien de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’Unesco qui continue de coordonner les mécanismes de gouvernance de ce dispositif. L’organisme international s’emploie ainsi à favoriser les échanges scientifiques et les initiatives concertées pour mettre sur pied des systèmes d’alerte pour différents types de catastrophes naturelles telles que les glissements de terrain, les éruptions volcaniques, les séismes, les inondations, les sécheresses et les tsunamis. La COI aide les pays à améliorer les procédures opérationnelles relatives aux tsunamis à travers des ateliers, la mise en place et l’évaluation d’exercices de simulation et d’une coordination scientifique dans toutes les régions.

Erick Haehnsen

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