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EPI : le recyclage s'étend à la collecte de lunettes de sécurité

Distributeur de lunettes de sécurité à verres correcteurs, Verre2Vue a créé une filière de collecte et de recyclage pour ces EPI. L’entreprise fournit aux employés une boîte, dans laquelle ils déposent les lunettes usagées, qui peut ensuite être soit envoyée par la poste soit directement récupérée sur le lieu de travail.

Le distributeur Verre2Vue se positionne dans le sillage du Plan climat datant du 6 juillet 2017 « Mon projet pour la planète ». Dans la rubrique « économie circulaire », le groupe a imaginé un moyen pour collecter et recycler les lunettes de sécurité usagées auprès des entreprises du BTP. Alors que les lunettes de sécurité étaient jusque-là considérées comme des déchets industriels banals (DIB), les entreprises qui les utilisent doivent néanmoins les gérer de manière écologique, selon l’article L 541-2 du Code de l’environnement. D’où l’idée de ce nouveau projet pensé pour faciliter la tâche aux entreprises. Présenté au gouvernement, il bénéficie du soutien du ministère de la Transition écologique et solidaire, de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) ainsi que de l’Agence française pour la biodiversité.

Collecter les lunettes usagées
L’idée est simple : le distributeur remet à chaque entreprise une boîte en carton, l’Opticabox, dans laquelle les employés peuvent déposer leurs lunettes de sécurité usagées. Lorsque la boîte remplie, l’entreprise peut décider de la renvoyer elle-même au distributeur par la poste ou bien de lui demander d’organiser la collecte.

Recyclage des matières premières
Une fois les boîtes récupérées et stockées dans ses locaux à Massy (91), le distributeur assure le tri des lunettes afin qu’elles puissent être recyclées. Chaque monture est alors démantelée, puis les composants sont séparés et envoyés à des usines de recyclage. Selon leur nature, certains composants sont massifiés et broyés afin d’en extraire la matière première, le polycarbonate. Les déchets issus des matières secondaires sont, quant à eux, recyclés en valorisation énergétique en attendant de leur trouver une meilleure filière de recyclage.

Une traçabilité sur-mesure des collectes
En fin d’année, chaque entreprise utilisatrice se verra remettre un bilan des matières recyclées ainsi qu’un certificat de valorisation destiné à faire état des efforts effectués en termes de bilan carbone. A noter que cette démarche permet à l’entreprise utilisatrice de contribuer à sa conformité à la norme ISO 14001 (version 2015) relative aux démarches effectuées en faveur du respect de l’environnement et des produits recyclés. Pour rappel, la réglementation exige que « toute personne qui produit ou détient des déchets dans des conditions de nature à produire des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, à dégrader les sites ou les paysages, à polluer l’air ou les eaux, à engendrer des bruits et des odeurs et, d’une façon générale, à porter atteinte à la santé de l’homme et de l’environnement, est tenue d’en faire assurer l’élimination. »

Ségolène Kahn

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