Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Risques industriels et environnementaux

En attendant le salon Expoprotection : tendances et innovations dans les EPI (Part. I)

Sur un marché en progression, les fabricants d'EPI innovent dans le strict respect de la réglementation.

À retenir
– Sécuriser les salariés sur leur lieu de travail en adoptant les moyens
et les solutions adéquats est une obligation pour le chef d’entreprise.
– C’est aussi un moyen de les fidéliser avec du matériel à la fois confortable
et innovant. 
– Les EPI font de plus en plus appel à des technologies et matériaux de pointe
et se préoccupent de look et de confort.
– L’émergence de certains risques requiert souvent de faire appel
à un expert extérieur qui saura identifier les risques et proposer
des pistes pour s’en prémunir.

Un marché en progression

La prévention des risques professionnels avance à grands pas. Preuve en est, le taux de fréquence des accidents de travail avec arrêt était de 38 pour 1 000 salariés il y a deux ans, contre 44 en 2000. Soit une baisse de 13,7 %.
En progrès, les secteurs du bâtiment et des travaux publics ont vu cet indice chuter à -22,8 %, l’industrie chimique à -19,5 % et la métallurgie à -18,9 %. Signe que les entreprises n’hésitent plus à investir dans la sécurité des salariés.
D’une manière générale, grâce à son inventivité et à la réglementation sociale, le secteur des EPI a moins souffert de la crise que d’autres activités industrielles. Même si 2009 a été une année plutôt mauvaise…

Les fabricants doivent faire avec le paysage normatif

Le secteur évolue dans un paysage complexe et en constante mutation. Tant au plan normatif que réglementaire avec, notamment, l’application des directives Reach. Ce qui n’est pas toujours très confortable pour les fabricants. En effet, lorsqu’un industriel développe un produit de protection sur la base d’un référentiel, il ne sait pas si ce document sera encore en vigueur l’année suivante.
À titre d’exemple, à la suite d’accidents, le Royaume-Uni a fait valoir cette année son droit de retrait sur l’application de la norme EN 353-1 qui concerne les équipements antichute sur support d’assurage rigide. Néanmoins, ce problème pourrait bien jouer en faveur des systèmes concurrents sur support flexible dont le dispositif, en cas de chute, absorbe les chocs à la place de l’opérateur.

Le vêtement de protection en tête
Sur le marché des EPI, le vêtement de protection constitue le premier segment (soit 31 % en valeur) du marché des EPI en France. Lequel a réalisé en 2007 un chiffre d’affaires de 900 millions d’euros (hors export). Les autres segments concernent les gants (25 %), les chaussures (19 %) et la protection des voies respiratoires (10 %).

Indispensable innovation

En matière d’innovation, certaines entreprises se mobilisent en faveur des technologies les plus avancées : alliage et métaux particuliers pour les harnais, solidarisation de l’âme et de la gaine de la corde par polymérisation infrarouge (procédé qui évite l’usure prématurée de la gaine), matériau non-tissé pour les masques de nouvelle génération, textiles multitechniques et multirisques, etc.
Sans oublier les chaussures de sécurité. Un segment de marché qui ne cesse d’innover avec des matériaux de pointe comme des semelles en kevlar ou en fibre de carbone. Les fabricants ne se sont pas contentés d’intégrer de nouvelles technologies. Ils ont fait des efforts sensibles en matière de look. De sorte que le port d’EPI ne soit plus vécu par les salariés comme une contrainte.

Des risques particulièrement surveillés

À côté des accidents corporels, les troubles musculosquelettiques (TMS) sont également responsables de nombreux arrêts de travail. Lesquels ont augmenté de 7 % de 2007 à 2008. Autre source de préoccupation, les risques psychosociaux qui constituent la première cause de consultation médicale pour pathologie professionnelle. En limiter les effets n’est pas aisé car les facteurs sont nombreux.

D’où l’intérêt de faire appel à un consultant. En France, il en existe au moins une bonne centaine. Des guides ont été publiés pour aider les entreprises à sélectionner le consultant qui leur conviendra le mieux. En effet, l’intervenant doit disposer des compétences nécessaires en psychologie du travail, en sociologie du travail ou encore en ergonomie. La mission du consultant doit être centrée sur l’analyse des risques induits par l’organisation du travail. Il s’agit d’identifier où se logent les difficultés rencontrées par les salariés en fonction de l’historique de l’entreprise, de la définition des postes et des compétences requises.

Ont participé à la réalisation de cet article :

– Jacques Catinaud, directeur général de Muzelle-Dulac-Hasson.
– Antoine Fabre, délégué général du Synamap.
– Valérie Langevin, psychologue du travail à l’INRS.
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