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Santé et qualité de vie au travail

Emissions de moteurs diesel en espaces confinés : l’INRS tire la sonnette d'alarme

Quel impact sur la santé ? Que prévoit la loi ? Comment réduire et prévenir les risques d’émissions de véhicules et engins diesel sur les chantiers de construction ? Autant de questions auxquelles l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) se propose de répondre dans une nouvelle publication.

Sur le chantiers de construction, certaines opérations nécessitent l’intervention de machines telles que les mini pelles, les nacelles ou les chargeuses-pelleteuses générant des émissions de diesel. En extérieur, cette pollution est relativement supportable, mais en milieu confiné où l’air se renouvelle peu, le taux de particules fines d’oxyde d’azote (NOx) que ces moteurs génèrent grimpe en flèche. Face à ce danger, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a publié fin septembre un guide intitulé « Réduction des émissions des moteurs diesel sur les chantiers en espace confiné », afin de dénoncer les risques liés aux émissions des moteurs diesel et fournir de bonnes pratiques à suivre.

Des particules cancérogènes
Comme le rappelle l’institut, ces émissions sont susceptibles de favoriser des pathologies telles que des vulnérabilités cardio-vasculaires, des allergies ou encore des irritations des voies respiratoires et des yeux. Pathologies qui, en cas d’expositions répétées à long terme, peuvent conduire à un cancer… D’autant qu’en milieu confiné, par exemple dans des tunnels ou à l’intérieur d’un bâtiment, le renouvellement de l’air est trop faible. Du coup, les émissions sont bien plus intenses et les risques de développer une pathologie plus élevés.

La loi prévoit d’imposer une diminution des émissions
Côté réglementation, le Code du travail impose certaines obligations telles que le maintien en bon état des moteurs diesel à l’occasion de vérifications générales des machines, et ce de manière périodique. Par ailleurs, selon le guide, la loi prévoit un calendrier de diminution des teneurs en particules et en oxyde d’azote rejetés par les moteurs existants sur le marché.

Attention à la qualité des engins
Enfin, la brochure fait état des bonnes pratiques à suivre pour réduire les émissions, supprimer les risques et protéger les employés. Surtout en ce qui concerne la qualité du matériel lui-même : certaines machines, neuves ou d’occasion, sont plus performantes que d’autres. Sachant que les réglementations européennes obligent déjà les fabricants de moteurs à concevoir des machines moins polluantes.

Des filtres pour neutraliser les particules
La brochure suggère aussi aux entreprises d’équiper les moteurs de filtres à particules. Dispositifs qui représentent, selon l’INRS, le seul moyen technique de prévention efficace s’ils sont renouvelés régulièrement. Aujourd’hui, ces filtres ne sont pas obligatoires mais, à compter de 2020, ils le deviendront pour tous les engins équipés d’un moteur d’une puissance d’au moins 19 kW.

Ségolène Kahn

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