Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Risque incendie

Détecteurs incendie : renforcer la sécurité grâce à un réseau résilient

Siemens Building Technologies (SBT) lance une nouvelle génération de capteurs incendie qui ont pour particularité de fonctionner dans le cadre d'un réseau maillé afin d'améliorer la tolérance aux pannes. Focus sur ce réseau qui donne une avance au constructeur allemand.

La fiabilité d’un réseau de dispositifs de détection d’incendie repose non seulement sur la qualité des capteurs, afin de garantir une détection précoce, mais également sur sa capacité à résister aux pannes. Dans cet optique, la Siemens Building Technologies (SBT) lance Sinteso Swing (Siemens Wireless Next Generation), une génération de détecteurs dotés de deux détecteurs optiques et de deux capteurs de chaleur, qui ont la particularité de se baser sur un réseau maillé de type Mesh.

Réseau résilient par nature
Dans cette topologie, chaque nœud se retrouve connecté aux autres en Peer-to-Peer (pair à pair), sans hiérarchie centrale. De quoi disposer, à ce titre, d’au moins deux routes pour communiquer avec ses homologues. Résultat, le dysfonctionnement d’un, voire de plusieurs capteurs, n’entache pas la capacité globale du réseau à alerter, en cas de départ de feu. Très fortement résilient, ce réseau renforce la sécurité des communications.

Deux fréquences d’utilisation
Dans le but de faciliter le déploiement de ce système d’alerte dans des espaces modulables (expositions, salons…) et des lieux où les murs ne peuvent être modifiés pour faire passer des câbles (sites classés, monuments historiques, musées…), les capteurs communiquent par ondes radio sur deux fréquences. La première fréquence, 868 MHz (23 canaux de communication), correspond à la bande  »SRD 860 » qui s’étale de 863 MHz à 870 MHz) et se destine aux équipements à basse consommation [Low Power Device (LPD)]. Elle est utilisable dans toute l’Union européenne, conformément aux normes CE/99/05 et ETS EN 300 220-3. Quant à la seconde fréquence, 433 MHz (20 canaux), elle est identique à celle utilisée par les talkies-walkies. Surtout, elle est chargée de prendre le relais en cas d’interférences survenant sur la première.

Des fréquences en licence libre
À l’intérieur des capteurs, un système intelligent, baptisé ASA, interprète en temps réel les différentes valeurs reçues. Une fois triées et sélectionnées, les informations sont acheminées, toujours via les ondes radio, vers une interface nommée FDnet-radio capable d’être interconnectée simultanément avec 30 capteurs. Pour des besoins plus importants, lorsqu’il faut davantage de capteurs, un  »circuit FDnet » peut être constitué afin de raccorder jusqu’à 16 interfaces. Si les fréquences utilisées ont l’avantage d’être  »libres », c’est-à-dire qu’elles ne nécessitent pas de licence, elles se destinent aux appareils de faible puissance dont la portée est limitée. En conséquence, les capteurs doivent, pour fonctionner correctement, se trouver dans un rayon de 60 mètres par rapport à leur interface. Le système peut toutefois être réparti sur plusieurs étages. Fonctionnant sur piles, l’interface FDnet-radio a une autonomie supérieure à 6 ans. Également pourvus de piles, les capteurs devront, pour leur part, être réalimentés tous les 3 ans.

Guillaume Pierre

Commentez

Participez à la discussion


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.