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Risques industriels et environnementaux

Des étudiants français remportent un concours mondial du MIT avec son drone anti-pollution

Face à plus de 300 équipes internationales, l'équipe Igem-Ionis a décroché la médaille d'or lors de la finale de la plus grande compétition de biologie de synthèse du monde organisée par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour son projet Quantifly : un drone qui mesure la pollution grâce à des bactéries embarquées.

Porté par une équipe d’étudiants* de l’Igem (International Genetically Engineered Machine) du groupe Ionis, le projet Quantifly a su faire la différence face à 300 équipes estudiantines pour répondre à l’appel à projets du Massachusetts Institute of Technology (MIT). En finale de cette compétition de haute volée technologique, Quantifly a décroché la médaille d’or pour avoir utilisé des bactéries embarquées dans un drone afin de détecter, quantifier et cartographier la pollution de l’air. L’équipe est composée de 15 étudiants aux compétences complémentaires issus de 6 écoles d’Ionis Education Group. Un doublet pour ce groupe d’enseignement supérieur privé puisque, l’an dernier, ses étudiants avaient déjà remporté une médaille d’or pour un projet innovant de Bio-Console.

Une équipe pluridisciplinaire pour un défi commun

L’équipe de Quantifly est allée puiser dans différentes écoles du groupe Ionis : Sup’Biotech, spécialisée en biotechnologies, STM dont la particularité est d’apporter une double compétence managériale et technologique, les deux écoles d’informatique Epitech et Epita, l’école d’ingénieurs en aéronautique IPSA et e-artsup, l’école de la création numérique. Les membres se sont alors organisés en différents pôles pour faire travailler ensemble des étudiants : R&D, marketing et communication, pôle design, informatique, aéronautique… Cette dernière a eu l’idée du drone Quantifly l’année dernière, au moment de la COP21, la conférence internationale sur l’environnement qui s’est tenue à Paris. Les étudiants souhaitaient consacrer leur énergie à un projet qui faisait sens pour eux et qui était en lien avec l’actualité. Or la pollution atmosphérique est un problème contemporain qui soulève beaucoup de questions et de problématiques. En effet, outre ses effets sur la santé et l’environnement, il est difficile à l’heure actuelle de quantifier précisément les composés toxiques présents dans l’air.

Vulgariser la biologie de synthèse
À l’heure actuelle, seules les stations fixes peuvent obtenir ces données. Cependant, elles ont un rayon de précision faible et ne peuvent pas mesurer la pollution dans les zones qui sont difficiles à atteindre. Pour répondre à cette question, les étudiants utilisent les biotechnologies et le génie génétique pour concevoir une bactérie génétiquement modifiée, chargée dans un drone, capable de détecter des composés organiques volatils (COV), connus pour leurs effets cancérigènes et reprotoxiques. Un enjeu majeur pour la santé publique et l’environnement. Leur projet utilise la mesure de la bioluminescence pour détecter et quantifier les niveaux de polluants dans l’air ambiant.
Cette compétition ne se résume pas seulement à une présentation de projets scientifiques. Elle a pour ambition de faire évoluer les connaissances en biologie de synthèse ainsi que lui donner de l’importance dans notre société à travers des actions de popularisation de ce domaine. C’est dans cette optique que l’équipe Igem Ionis 2016, en collaboration avec l’équipe Igem Evry, a organisé le premier événement européen regroupant les équipes Igem venues des quatre coins de l’Europe : The European Experience 2016. Ainsi plus d’une trentaine d’équipes provenant de 11 pays différents se sont données rendez-vous le 2 juillet 2016 à Paris pour présenter en avant-première leur projet Igem. Ils ont également créé une application mobile, disponible sur iOS et Android. Laquelle propose de jouer en incarnant le drone Quantifly évoluant dans une ville pour capter les nuages de polluants tout en évitant les oiseaux.

Erick Haehnsen

* Les membres de l’équipe Quantifly :

Sup’Biotech promo 2017 : Célia Chenebault, Thomas Jaisser, Clément Lapierre (chef de projet), Damien Lassalle, Jessica Matias, Benjamin Piot, Victor Plet, Anthony Renodon et Camille Soucies

Ionis-STM promo 2017 : Alexandre Dollet

IPSA promo 2019 : Pierre Couderc

Epita promo 2016 : Paul-Louis Nech

Epitech promo 2018 : Raphaël Fourdrilis

e-artsup promo 2017 : Alexandra Momal

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