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Depuis le 3 novembre, les Françaises travailleront “bénévolement” jusqu’à la fin de l’année

Selon le calcul du collectif féministe Les Glorieuses, les salariées françaises travaillent “gratuitement” depuis le 3 novembre à 11h44.

Voici un nouvel élément qui vient témoigner contre les inégalités salariales entre femmes et hommes : le collectif féministe Les Glorieuses qui entend alerter le gouvernement sur le creusement des inégalités salariales a rendu publique une étude qui calcule la date symbolique à partir de laquelle les hommes auront atteint ce que les femmes gagnent en une année.

Les inégalités se sont accentuées depuis l’année dernière
Cette étude menée par Emma Fontaine, Esther Thiry et Rebecca Amsellem avait déjà constaté l’année dernière que les femmes travailleraient bénévolement à partir du 7 novembre 2016, 16h34. Cette année, cette date qui survient donc quatre jours plus tôt (3 novembre) prouve que la situation a même empiré.

Les femmes gagnent 15,8% de moins que les hommes
Pour justifier ce fait, les membres du collectif se sont basées sur les chiffres d’une étude dispensée par Eurostat, l’organisme de statistiques de l’Union européenne, qui, en moyenne horaire brute, révèle la différence de rémunération entre femmes et hommes. Pour l’année 2016, ce sont les salaires de 2012 qui ont correspondu et de 2015 pour l’année de 2017. Résultat de ces calculs : les femmes ont gagné 15,8% de moins que les hommes en 2015, contre 15,1% en 2012. Chiffres qui ont permis de calculer que l’écart entre salaires femmes-hommes correspondait à environ 39,7 jours ouvrés.

La difficulté d’assurer les tâches à la maison et au travail
Pour expliquer ces inégalités salariales, le collectif identifie plusieurs raisons. A commencer par les différences de temps de travail, les femmes étant plus nombreuses à exercer une activité à temps partiel : 27% (dont 8,5% à « temps partiel subi ») contre 6 % des hommes (2,6% à « temps partiel subi »). Autre raison : les femmes doivent généralement assurer de plus nombreuses tâches à la maison, surtout avec un enfant à charge. Ce qui pèse plus lourdement sur le taux d’activité…
Ségolène Kahn

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