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Risques industriels et environnementaux

Démantèlement nucléaire : un marché mondial estimé à 220 milliards d'euros

A l'occasion de la 4ème édition des Assises du démantèlement qui aura lieu le 14 décembre simultanément à l'Institut de chimie séparative de Marcoule (ICSM) et au Forum de Laudun-L'Ardoise dans le Gard, les principaux acteurs de cette filière se réuniront afin de répondre aux enjeux de ce marché colossal.

Sous l’égide du Pôle de valorisation des sites industriels (PVSI), les 4èmes Assises du démantèlement nucléaire sont l’occasion de réunir les acteurs de la filière : donneurs d’ordres du secteur, entreprises prestataires, organismes de recherche et de formation, acteurs publics du secteur économique et industriel… Considéré comme l’événement français majeur sur le démantèlement des installations nucléaires anciennes, l’événement vise à doper les échanges, favoriser les transferts technologiques et le travail collaboratif, face aux enjeux techniques et financiers du marché mondial du démantèlement nucléaire. Lesquels consistent principalement à déconstruire et dépolluer les sites anciens dans des secteurs contraignants (déchets sensibles, milieux confinés).

Un marché mondial évalué à 220 milliards d’euros
Depuis la catastrophe de Fukushima au Japon en 2011, le marché du démantèlement nucléaire est dans le collimateur de l’opinion publique. D’ici à 2030, il devrait soulever des sommes vertigineuses : jusqu’à 220 milliards d’euros, selon le cabinet Arthur D. Little. Quant à l’Hexagone, le démantèlement des installations civiles françaises devrait atteindre les 31,9 milliards d’euros. Loin de se résumer à « casser du chantier », les métiers du démantèlement sollicitent des opérations très vastes : caractérisations des niveaux de contamination, interventions en milieu hostile (robotique, découpe de pièces), décontamination des structures et des sols, traitement des déchets et des effluents ou encore transport des déchets… Côté recrutement, les postes à pourvoir ne manquent pas.

300 acteurs du démantèlement français attendus
 
Face à ces enjeux, la France s’est bâtie une réputation solide à l’international grâce à des entreprises au savoir-faire technologique indéniable : CEA, EDF, Areva, Suez, Veolia, et ou encore le trio des « 3S  » – Salvarem, Sogedec (Onet) ainsi que STMI. Et c’est sans compter la multitude d’associations professionnelles présentes dans l’Hexagone : Aisco (Cotentin), Cyclium (Gard), Energic 52/55, PNB Bourgogne (Meuse et Haute-Marne), Nucléi (Nord) pour ne citer qu’elles. Entre ces nombreux acteurs, la collaboration et le transfert de technologie devient un enjeu de plus en plus crucial. D’autant que, cette année, l’on attend aux Assises pas moins de 300 acteurs de la filière du label tricolore, dont le CEA. Ce qui sera l’occasion de partager ses retours d’expérience sur le chantier, réfléchir à la législation du démantèlement, définir le rôle du numérique dans ce marché naissant, ou encore valoriser la formation professionnelle qui peine encore aujourd’hui à séduire les jeunes.

Ségolène Kahn

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