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Santé et qualité de vie au travail

De nouveaux exosquelettes pour prévenir et soulager les douleurs lombaires

Le premier proposé par Japet, un fabricant d'exosquelettes, est équipé de quatre micromoteurs et de batteries. Il est conçu pour apporter plus de soutien aux opérateurs. Le second, qui est entièrement mécanique, a été développé par FM Logistic, le spécialiste de la logistique en partenariat avec l'Université technologique de Compiègne.

Avec l’explosion du e-commerce qui multiplie le nombre de colis à porter et à manipuler tout en augmentant les cadences, les exosquelettes promettent de se développer dans le transport et de la logistique. Un secteur où les opérateurs portent entre 2 et 6 tonnes par jour, on dénombrerait 100 000 personnes souffrant du mal de dos.

Un opérateur équipé de l'exosquelette

Cet exosquelette atténue les douleurs lombaires. © Japet

Face à ce constat, plusieurs constructeurs d’exosquelettes proposent des solutions pour prévenir les risques de TMS dans les entrepôts et préservé ainsi l’opérateur. Parmi lesquels, le français Japet. A la différence de la plupart des exosquelettes du marché, celui de Japet est équipé de quatre micromoteurs et de batteries afin d’apporter plus de soutien aux opérateurs, tout en soulageant les douleurs lombaires. « Nous l’avons sorti il y a six mois », indique Antoine Noël, le cofondateur et CEO de l’entreprise qui a été créée en 2016. Avec le Centre hospitalier régional universitaire de Lille, son équipe d’une vingtaine de personnes a développé un exosquelette pour prévenir le mal de dos. Notamment lorsque l’opérateur charge et décharge des marchandises sur une durée ponctuelle.

Moins de trois kilos

« Cet exosquelette diminue l’impact des charges et des mauvaises postures sur les lombaires », explique le CEO de Japet qui prévoit d’expérimenter avec des conducteurs de camions son exosquelette. Ce dernier a d’ailleurs été testé avec succès par FM Logistic qui a entrepris parallèlement de développer son propre exosquelette avec l’Université de technologie de Compiègne (UTC). Muni quant à lui d’un système mécanique, l’Ergoskel permet, lors du port de charge, de reporter les efforts physiques supportés par les bras vers le bassin. Grâce à quoi, le dispositif qui pèse 2,8 kilos permet à l’utilisateur de garder sa liberté de mouvement et son savoir-faire tout en diminuant de 70 % l’activité des membres supérieurs et du dos.

Eliane Kan

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