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Risques industriels et environnementaux

Cossilys21 protège les données stockées sur les caméras IP

La société développe un logiciel de cryptage des fichiers vidéo contenus dans la carte mémoire des équipements de vidéo surveillance. Ce module protège le contenu des caméras installées dans les lieux publics d’éventuels actes de malveillance.

Le procédé de cryptage des données inventé par la société lyonnaise Cossilys21 répond aux besoins de mise en conformité des installations de vidéosurveillance des espaces publics avec la législation en matière de confidentialités des informations (décret 96-926 du 17 octobre 1996 sur la vidéosurveillance, modifié par le décret 2012-112 du 27 janvier 2012). En effet, avec la multiplication des installations de caméras IP dotées d’un stockage embarqué, les données ne sont plus centralisées dans des lieux sécurisés. Elles sont même à la portée de tous ceux qui veulent prendre la carte SD. Pour rendre ces informations inexploitables par les personnes non autorisées, Cossilys21 (20 employés ; CA 3013: 2,5 millions d’euros), concepteur et fabricant de solutions intelligentes de vidéoprotection, a développé un logiciel de cryptage.
Le module SDCrypt s’installe sur les caméras. En attente d’être breveté, le système fonctionne sur les caméras d’Axis Communications et sera développé pour d’autres marques au fur et à mesure des demandes. « Pour mettre au point le concept, notre réflexion s’est élaborée à partir de deux contraintes, explique Joël Harhellier, directeur recherche et développement de Cossilys21. Premièrement, il fallait limiter les écritures sur les cartes SD, pour ne pas épuiser trop vite leur capacité de stockage qui est limitée. De ce fait, le mécanisme mis en place crypte le minimum de données nécessaire pour les rendre illisibles. Deuxième point, il fallait limiter la puissance de calcul utilisée par le cryptage afin que la caméra poursuive en même temps son travail d’analyse des images. Le système nécessite donc peu de ressources. »
Bien entendu, malgré la modification des données sur la carte SD, les exploitations existantes continuent de fonctionner pour le client qui a reçu un logiciel avec les composants de décryptage nécessaires. « Nous sommes seuls, à ma connaissance, à proposer cette solution, précise Joël Harhellier. Le domaine bancaire est particulièrement concerné par la protection des données car il installe de nombreuses caméras dans le domaine public (par exemple, pour la surveillance des distributeurs de billets de banque). »

Marlène Bourderon

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