Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Risques industriels et environnementaux

Compartimentage coupe-feu : la convivialité rejoint la performance (Partie II)

Tournées vers l’habitat, le tertiaire ou l’industrie, les solutions de compartimentage évoluent vers plus de convivialité et de qualité de vie, sur fond de normes précises et d’une réglementation qui se met à l’heure européenne...

Vitrages coupe-feu : une irrésistible ascension

Et le vitré ? Les vitrages coupe-feu ont aujourd’hui le vent en poupe, et mordent parfois même sur les solutions bois ou métal traditionnelles à panneau de remplissage.

Principaux acteurs de la fermeture et de la séparation vitrée feu : Baumert Technologies, Boullet, Malerba, Presta Métal, Portafeu et SMSL, qui offrent tout ou partie des solutions rencontrées : fermetures bois, avec ou sans capotage métallique, fermetures à ossature entièrement métallique, acier, acier inox, ou laiton, ou bien encore vitrages bord à bord que relie un joint isolant de plus en plus discret.

L’écart de coût, encore très substantiel, entre solutions vitrées coupe-feu et « solutions pleines » ne ralentit guère le développement inexorable des premières. Circonscrites, voici encore quelques années, aux établissements de prestige (musées, grands sièges sociaux, etc), les structures vitrées gagnent peu à peu l’ensemble du secteur tertiaire, multipliant leurs références dans l’éducation et la santé, les immeubles de bureaux et, plus généralement, dans les ERP, sans oublier quelques percées en milieu industriel.

A cet envol, plusieurs raisons, à commencer par une demande plus forte des architectes pour un compromis verrier de plus en plus séduisant. Outre la modernité affirmée des structures vitrées, outre les bénéfices d’une luminosité maximale, le vitrage apporte, par la visibilité qu’il offre sur l’environnement, une sécurité supplémentaire, particulièrement appréciée dans les sas de parkings souterrains pour ne citer qu’un exemple. Tout en profitant de progrès constants accomplis par les fabricants de vitrages et les gammistes du profilé.

 

 

Performances record

En amont, Saint-Gobain, Glaverbel, Pilkington… et bien d’autres offrent aujourd’hui l’embarras du choix, avec des vitrages incendie, classés E, EW, ou EI, vitrages multifonctions capables de répondre aux exigences les plus poussées en termes de sécurité, d’isolation thermique ou acoustique, de résistance à l’effraction, et dont les gabarits ne fixent pratiquement plus aucune limite aux projets architecturaux, même les plus audacieux.

Ainsi de Saint-Gobain Glass dont les vitrages, simples ou pour assemblages isolants de grandes dimensions, répondent aux exigences les plus aigues en matière de résistance au feu. Un exemple parmi d’autres : les vitrages Pyroswiss ou Pyroswiss Extra, deux des six grandes familles de verre-feu inscrites au catalogue du fabricant. Avec une mention spéciale pour la seconde, Pyroswiss Extra, qui ajoute en effet à ses qualités de transparence et de stabilité la facilité de mise en œuvre de vitrages pour les grandes dimensions, et l’avantage non négligeable d’un point de fusion très élevé. Ou, si l’on veut, d’une durée de résistance au feu prolongée notablement au-delà des obligations réglementaires.

Luminosité et surface maximales

Et les intégrateurs ? De son côté, Promat, en partenariat avec Hoba, fournisseur allemand de châssis bois, est parvenu à réaliser des fermetures vitrées dont l’encadrement (sur 3 côtés seulement), ne dépasse pas 20 mm de largeur. D’où une esthétique largement plébiscitée.

Parallèlement, Promat apporte une réponse évoluée, esthétique et technique, avec des vitrages bord à bord, offrant des degrés coupe-feu de 30 ou 60 mn selon l’épaisseur du verre.

Le principe : un vitrage composé de verres disposés verticalement, ou horizontalement et reliés par des joints silicones translucides n’excédant pas 6 mm de large. L’ensemble est fixé (avec un liant silicalcaire), dans un cadre métallique, ou dans un cadre bois, susceptible de recevoir un capotage métallique, en inox ou en acier laqué.

Peut ainsi être obtenu un vitrage de 3,10 m de haut, sur une largeur illimitée, avec l’assemblage d’éléments vitrés verticaux, ou bien un vitrage de 3,05 m de large sur 5,40 m de haut avec l’empilement vertical d’éléments vitrés horizontaux.

 

 

Vous avez dit E, EW ou EI ?

Aujourd’hui rangés sous une même classification européenne, les vitrages feu sont dits de type E, EW ou EI. Rappel-éclair des propriétés respectives

E : étanchéité aux flammes, aux fumées, aux gaz chauds et/ou inflammables des éléments de construction.

EW : mêmes propriétés que les vitrages classés E, mais avec une réduction du rayonnement thermique sur la surface opposée au feu. Rayonnement au plus égal à 15 kW/m2.k à 1 mètre.

EI : étanchéité aux flammes, aux fumées ou gaz chauds et/ou inflammables, assortie d’une isolation thermique pendant l’incendie. Température maximum de 140° C sur la face opposée au feu, et de 180° en un seul point.


Produits verriers Boullet : simples ou décoratifs

L’activité produits verriers de Boullet, circonscrite aux installations sans rupture de pont thermique, s’étend pour sa part des portes et cloisons fixes, aux murs-rideaux intérieurs. Des équipements dont le degré coupe-feu va de 30 minutes à 2 heures.

Les vitrages de la marque associent à des verres de hautes performances une huisserie en acier, dont le capotage peut être réalisé indifféremment en aluminium ou en Inox, cas le plus fréquent.

Chez Boullet, l’esthétique et la convivialité ne cessent de progresser avec des verres résistant au feu, toujours plus clairs et lumineux, là encore proposés avec option décorative.

Au partenariat initial noué avec le fabricant de vitrages Pilkington, s’est en effet ajouté un partenariat plus récent, avec Glaverbel, pour la production de vitrages de ce type. Sont ici utilisés des films à impression numérique, résistants et homogènes, de type EVA (Ethylène-Vinyle-Acétate) qui offrent d’excellentes qualités de résistance à la chaleur et d’isolation phonique. « C’est ce type de vitrage que nous avons mis en place à l’occasion de la réhabilitation du parking du Centre Commercial Ivry Grand Ciel, observe le directeur des ventes de Boullet. Un vitrage dont les motifs géométriques blancs guident ici naturellement les personnes vers la surface de vente, tout en préservant la luminosité des lieux. »

 

 

Un meccano de lumière, mariant le verre et l’acier

C’est sous le titre générique de Vitrafeu que la Société Portafeu réunit deux types de solutions vitrées dont les degrés pare-flammes ou coupe-feu vont de 30 à 120 mn : des portes, des châssis fixes et des cloisons qui  marient le verre et l’acier selon une vingtaine de configurations possibles, sans oublier la solution vitrée bord à bord.

Plusieurs familles de profilés sont ici proposées, avec ou sans rupture de pont thermique, permettant la réalisation d’ensembles homogènes en termes d’esthétique et de performances. Dernier détail : Portafeu a accordé une attention toute particulière aux portes en offrant le choix entre les trois modes de fonctionnement (mode 0, sans ferme-porte ; mode 1 pour refermeture automatique ; et mode 2, DAS, avec dispositif de retenue de la porte, normalement ouverte.

 

Un verre coupe-feu pour le plancher du Grand Palais

Exemple (lumineux) de réalisation spéciale coupe-feu  : le nouveau plancher vitré (EI120 mn) que Boullet réalise pour le Grand Palais, à Paris. Un retour aux sources, la technologie en plus. En effet, le nouveau plancher en dalles de verre appelé à remplacer la marqueterie de verre d’origine -séparant le 1er niveau du rez-de-chaussée, reprend la même structure, la même géométrie et les mêmes gravures que celles dessinées au début du siècle dernier.

Un travail délicat qui témoigne aussi de l’art avec lequel Boullet a su conjuguer contraintes techniques et fidélité absolue à l’esthétique originelle.

Un exemple que devraient suivre d’autres réalisations de prestige signées de la même marque.

> Partie I du dossier

 

> Partie III du dossier

 

> Pour en savoir plus sur les solutions et leurs évolutions

 

Article publié dans APS 185, novembre 2009.

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