Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Santé et qualité de vie au travail

Comment réduire le risque de TMS ?

L’Assurance Maladie–Risques Professionnels a présenté le programme TMS Pros à l'occasion du salon Expoprotection 2018. Une méthode simple pour aider, en quatre étapes, les entreprises à lutter contre les troubles musculo-squelettiques (TMS).

Depuis 2003, les troubles musculo-squelettiques (TMS) ont augmenté de 60%. Ils représentent aujourd’hui 97% des maladies professionnelles reconnues selon l’Assurance Maladie-Risques Professionnels (AM-RP). Lourds de conséquence pour les salariés, ils ont un impact économique majeur pour les entreprises. Ce qui a poussé l’AM-RP à proposer « TMS Pros », une démarche en quatre étapes pour prévenir durablement l’apparition des TMS. Cinq ans après le lancement de ce programme, 92% des 7 525 entreprises initialement ciblées sont entrées dans la démarche de prévention «TMS Pros ». Ce dispositif a été présenté par des experts du secteur de la santé et de la sécurité au travail (SST), lors d’une conférence intitulée “TMS, absentéisme, handicap, performance, bien-être au travail : comment agir ?”, dans le cadre du salon Expoprotection 2018.

Comprendre les enjeux
Première étape : amener l’ensemble des personnels à prendre conscience que les TMS ont des incidences directes sur leur santé et sur les résultats de l’entreprise. A ce stade, pour que les personnels se sentent concernés, deux outils sont mis à disposition des entreprises : un quiz intitulé « En quoi suis-je concerné ? » et le « Tableau de bord TMS ». Ces outils ont pour objectif de prendre la mesure des conséquences des TMS et des enjeux que représente la maîtrise de ce risque.

Détecter et informer
Pour la seconde étape, un outil de dépistage a été développé afin d’aider les entreprises à identifier les postes de travail les plus concernés par les risques de TMS. Il permet notamment de définir des priorités d’action et de fixer des objectifs précis afin de maîtriser les risques. A ce stade, l’entreprise se doit de mobiliser et d’engager les salariés dans le processus d’amélioration. Comme l’explique Thierry Fassenot, ingénieur conseil à la direction des risques professionnels de l’AM-RP : « Cette étape permet d’ouvrir la communication entre les différents acteurs de l’entreprise et ainsi informer et sensibiliser les salariés au projet et aux objectifs visés. » En effet, le dialogue social est aujourd’hui un élément clé de l’amélioration de la qualité de vie au travail (QVT).

Etablir un diagnostic
La troisième étape se construit autour d’un diagnostic pointu et rigoureux, afin que les actions menées conduisent à des résultats durables. C’est d’ailleurs l’étape la plus importante selon Stéphane Roberget, contrôleur de sécurité à la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) : « Cette phase est cruciale. Plus elle est riche, poussée et détaillée, plus viable sera le résultat. » Pour établir ce diagnostic, deux outils sont proposés : une méthode d’analyse de la charge physique de travail et une démarche intitulée « RITMS3 ». Ce dernier outil aide à analyser les situations de travail et à élaborer un plan d’actions. Sans oublier d’évaluer leur pertinence.

Évaluer les actions
La dernière étape permet à l’entreprise de mesurer l’efficacité des actions engagées et de veiller à maintenir une progression dans la démarche de prévention. « Ce processus d’évolution est permanent mais ce n’est pas une fin en soi », indique Thierry Fassenot. En effet, les systèmes modernes de management ont pour vertu de se structurer autour de mécanismes d’amélioration continue.

Manon Pietri

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