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Sûreté et sécurité

Charles Drevon Balas (Fellowes) : « Dans les entreprises, les papiers ne sont pas détruits mais, en majorité, jetés »

Publi-Information - Interview de Charles Drevon Balas, responsable des comptes internationaux chez le fabricant de produits de bureau et de destructeurs de papier Fellowes. Ce dernier revient sur la difficulté pour les entreprises de changer leurs habitudes pour la protection des données.

Pourriez-vous présenter un historique de votre groupe ?
 
Fellowes est une entreprise familiale d’origine américaine, née en 1917. L’histoire a commencé à Chicago (Illinois) où la société concevait des produits d’archivage sous la marque Bankers Box. Au fil du temps, Fellowes a diversifié ses activités, pour devenir aujourd’hui un des leaders mondiaux des accessoires de bureau et de la destruction de documents. En tant que fabricant de machines de bureau, de solution d’archivage et d’ergonomie, nous proposons des moyens de travailler dans un environnement plus sûr, plus organisé et plus efficace. Aujourd’hui nos produits sont disponibles dans plus de 100 pays dans le monde, animés et soutenus par près de 1.500 employés à travers nos 20 filiales Fellowes.
Avec qui travaillez-vous et que souhaitez-vous présenter sur le salon Expoprotection ?
 
Notre position de leader sur le marché français de la destruction de documents nous encourage à accompagner nos revendeurs spécialisés dans la fourniture de bureau et à rencontrer les utilisateurs afin de mieux comprendre leurs besoins et de les accompagner dans la mise en place de solutions adaptées. Cette première participation à ce salon, nous permettra de présenter aux différents décideurs nos solutions innovantes pour la protection des données à travers une large gamme de destructeurs de documents ainsi qu’une gamme de filtres qui, posés sur les écrans, permettent aux employés de travailler tout en évitant les regards indiscrets.
Quelle est votre vision du marché de la sécurité ?
 
Le constat est simple : en France, on déplore un retard sur la prise de conscience du risque. Cela signifie que, aujourd’hui, la majorité des papiers ne sont pas détruits, ils sont tout simplement jetés. Dans tous les secteurs d’activité, quelle que soit la taille de l’entreprise, on trouve de mauvaises habitudes de gestion des données sur papier qui ne sont ni protégées ni détruites. Il y a un réel retard d’éducation et de sensibilisation sur les obligations et les risques encourus par les entreprises. A cet égard, nous avons publié une étude qui a été réalisée par l’ObSoCo dont les chiffres sont parlants : si 91% des interrogés jugent qu’il est important que les organisations avec lesquelles ils sont en contact détruisent les documents papier contenant leurs informations personnelles après usage, seuls 59% des salariés français ont confiance dans la capacité de leur entreprise à protéger les informations personnelles contenues dans les documents papier qu’ils transmettent. Ce qui peut s’expliquer par le fait que près d’une entreprise sur deux en France ne disposerait d’aucune consigne particulière pour assurer la confidentialité des données personnelles (clients, personnels, etc.).
Pourtant c’est une responsabilité légale qui incombe au chef d’entreprise… Quel est le contexte réglementaire ?
En effet, il existe un cadre réglementaire qui oblige strictement les entreprises à protéger leurs données, celles de leurs salariés et de leurs clients. À compter d’octobre 2016, les sanctions infligées par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) peuvent monter jusqu’à 3 millions d’euros. Et dès 2018 ce cadre législatif va se renforcer avec le nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles qui sera encore plus contraignant pour les entreprises, lesquelles risqueront jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires annuel mondial à titre de sanctions financières.
Face à cela, jouez-vous la carte de la sensibilisation des entreprises à ces risques ?
 
C’est effectivement notre but en participant à ce salon Expoprotection, que d’éduquer et d’accompagner les entreprises dans la mise en place de processus pour la protection des données personnelles. Nous irons au devant des visiteurs afin de les aider à se poser les bonnes questions et à mettre en place une politique interne de protection des données. Ce qui passe par un changement des habitudes en interne, l’équipement et l’accompagnement des salariés aux bonnes pratiques. Dans cet objectif, nous organisons tous les ans une grande campagne européenne destinée à sensibiliser sur la fraude identitaire et documentaire. Cette campagne, baptisée ID Fraud, a lieu chaque année au mois d’octobre dans les principaux pays européens où nous sommes présents.

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