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Sûreté et sécurité

Budget 2018 de l'UE : la sécurité, n°2 des priorités

La croissance et l’emploi, en particulier pour les jeunes, restent des priorités majeures du budget de l’UE, tout comme la migration et le changement climatique, déclarent les eurodéputés dans les orientations adoptées ce mercredi 15 mars et destinées aux responsables de la Commission, en préparation du projet de budget 2018 de l’UE. La sécurité vient en seconde position.

« Pour le budget de l’Union [européenne] de l’année prochaine, je voudrais proposer deux priorités politiques. La première : la croissance et l’emploi et, en seconde position, la sécurité. J’aimerais les proposer comme prioritaires car ce sont précisément les domaines dans lesquels les citoyens européens attendent l’UE. » Tels sont les mots employés par l’économiste Siegfried Mureşan (PPE, Roumanie), eurodéputé rapporteur de la commission des budgets qui a présenté ce mercredi 15 mars à Günther Hermann Öttinger, commissaire européen à l’économie numérique, le rapport sur les orientations de budget de l’UE. Adoptées ce jour, ces orientations sont importantes car elles sont destinées à être soumises au vote des eurodéputés et ensuite mises en œuvre par les responsables de la Commission européenne.

Vers une meilleure méthode d’exécution des dépenses
Dans son rapport, Siegfried Mureşan aborde la sécurité aussi bien intérieure qu’extérieure. « Pour la sécurité intérieure, nous le savons tous, les moyens financiers […] sont très limités. Donc la question est de savoir comment nous pouvons avoir un impact avec les ressources financières réduites dont nous disposons ? Je propose alors de renforcer les agences de l’Union qui ont des responsabilités dans le domaine de la justice et des affaires intérieures : Frontex, le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), Europol et Eurojust, précise l’eurodéputé roumain. Nous devons les renforcer et nous devons les faire mieux collaborer ensemble. »
En outre, pour améliorer la sécurité intérieure, Siegfried Mureşan soutient les projets pilotes de défense lancés par la Commission européenne cette année. Lesquels doivent se poursuivre car « jusqu’à présent, nous avons dépensé 28 fois des fonds dans 28 États membres de l’Union pour les industries de la défense et la recherche de défense pour obtenir des résultats semblables, reprend l’eurodéputé Démocratie-chrétienne qui préconise une d’optimiser l’exécution des dépenses, notamment en arrêtant ces expérimentations là où elles en sont. Nous devons aussi réaliser des économies d’échelle. Dépenser une fois au niveau européen et ensuite partager les résultats, comme il est normal de le faire au sein des pays partenaires. »

Soutenir les réfugiés dans leurs pays
Côté sécurité extérieure, M. Mureşan souhaite un rapprochement plus marqué certains de nos voisins orientaux qui se sont engagés dans une voie pro-européenne à la suite d’accords d’association signés avec l’UE (Ukraine, Géorgie et république de Moldovie). « Ils font face à une Fédération de Russie plus agressive. Nous devons être à leurs côtés pour renforcer leurs institutions, leur système judiciaire – l’indépendance du pouvoir judiciaire – l’état de droit, pour lutter contre le blanchiment d’argent et pour lutter contre la corruption, enchaîne le rapporteur. Nous devons également développe nos relations avec les pays de notre voisinage méridional, de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, pays d’origine ou de transit pour les réfugiés. Or, il apparaît qu’il sera beaucoup moins onéreux et plus sûr pour l’Union de soutenir les réfugiés dans leur pays d’origine. C’est également préférable pour eux. Nous pouvons obtenir de bien meilleurs résultats en les soutenant dans ces pays et en les empêchant de venir en grand nombre en Europe. » Une attitude qui caresse dans le sens du poil frileuse les mouvements populistes.

Erick Haehnsen

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