Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Risques industriels et environnementaux

Avant-première Expoprotection : l'innovation au service de la protection des salariés

Sur le front des EPI (équipements de protection individuelle), les fabricants rivalisent d'ingéniosité. En ligne avec les nouvelles tendances du marché, leurs innovations apportent une protection renforcée des utilisateurs tout en respectant leur besoin de confort et de design. En témoignent ces produits que nous avons sélectionnés dans la Galerie des Nouveautés d'Expoprotection et qui comptent parmi les candidats aux Trophées de l'innovation.

Le bleu de travail n’a plus qu’à bien se tenir. Dans l’industrie tout comme le BTP, les salariés ont plus que jamais envie de troquer leurs traditionnels EPI (Equipements de protection individuelle) contre des vêtements, chaussures et autres accessoires plus confortables et design. Tout en leur garantissant une protection renforcée contre les risques environnants. Les fabricants y veillent en misant sur de nouveaux matériaux et des assemblages à forte technicité. Une tendance à laquelle répondent les nouvelles chaussures de travail qui s’inspirent plus que jamais de l’univers du sport. A l’exemple de la nouvelle gamme Run-R d’Uvex Heckel. Ce modèle s’inspire du monde du running et du trail (course à pied sur sentiers) tant dans son design que dans les technologies utilisées. Visant en priorité les artisans, opérateurs de logistique, et autres activités tertiaires, elle arbore une tige en microfibres, un système de laçage rapide ainsi qu’une semelle en PU2D (polyuréthane double densité) pour plus de souplesse et d’adhérence. Surtout, cette chaussure de sécurité joue la carte de la légèreté (480 grammes) grâce à sa semelle anti-perforation sans métal et son embout polycarbonate. Une technologie qui protège le pied, allège le poids de la chaussure tout en réduisant les ponts thermiques.

Garder les pieds au sec. L’absence de métal dans les chaussures de sécurité constitue une des principales tendances. Notamment même si certaines professions ne peuvent se passer de semelles métalliques, notamment pour se protéger des pénétrations latérales . Autre tendance adoptée par les fabricants de chaussures, l’adoption de « tissus respirants » pour la doublure avec des microfibres hydrophobes qui permettent de garder les pieds secs, même en temps de pluie. L’adoption de microfibres contribue à améliorer l’ergonomie et le confort des utilisateurs en réduisant le nombre de coutures, sources de frottements au niveau de la tige. En outre, les rebuts de matières sont également réduits, ce qui limite l’impact environnemental de la production. Dernière évolution notable, de plus en plus de fabricants proposent des modèles de chaussures pour les femmes. Ces derniers se distinguent non pas seulement par leur look mais par leur conception qui prend en considération la morphologie de leur pied.

C’est une évidence qu’il n’est pas inutile de rappeler : un EPI qui respecte la morphologie du corps humain a davantage de chance d’être porté toute la journée. Un constat mené par le Japonais Showa qui a été le premier fabricant de gants à s’en inspirer de manière à améliorer le confort de ses utilisateurs. Dernier produit en date, son gant S-TEX376 qui concourt aussi pour les Trophées de l’Innovation d’Expoprotection. Grâce à sa fibre Hagane Coil associant de l’acier inoxydable et du kevlar, cet EPI protège contre les coupures tout en conjuguant confort et dextérité. De quoi intéresser les professionnels qui ont besoin de manipuler en toute sécurité des objets à bords tranchants en milieux humide ou huileux.

Gant multi-fonctions. Cet exemple montre l’ingéniosité dont font preuve les fabricants de gants qui cherchent à trouver le meilleur compromis entre un confort accru et une protection multifonction. Par exemple, ils réalisent des combinaisons intelligentes de fils associant des fibres à haute ténacité (comme l’aramide et le polyéthylène haute densité) pour la résistance aux coupures et des fils de confort. Les fabricants cherchent aussi à améliorer les techniques de tricotage en densifiant certaines parties du gant ou en ajoutant des fils élastiques sur d’autres parties. A l’exemple du vanisage. Cette technique utilise dans la même maille deux fils différents de sorte que la main soit en contact avec la fibre de confort tandis que la partie extérieure du tricot apporte la résistance mécanique.

C’est d’ailleurs une technique adoptée par le gant Fit4PRO de Rostaing. Il s’agit d’un modèle tricoté en fibres polyamide et polyéthilène, selon une technique appelée vanisage. Surtout, le fabricant français se démarque cette année avec la solution « Blacktop », présentée dans la Galerie des Nouveautés d’Expoprotection. Il s’agit d’un gant tricoté en fibres Zirnium (combinaison de fibres à base d’inox) et polyéthylène haute densité qui est recouvert d’une couche de polyuréthane pour préserver la dextérité et l’étanchéité des mains. Particularité, sur les zones d’usure prématurées, notamment entre le pouce et l’index, sont positionnées des pièces de renfort en cuir qui permettent de garder un maximum de souplesse et de confort. Grâce à ces renforts, la durée de vie du gant est prolongée de 40% à 50% . Avec ce gant, Rostaing vise les opérateurs en charge de manipulation et de manutention de pièces coupantes ou abrasives.

Zones d’usure renforcées. L’idée de renforcer les zones d’usure pour limiter les déchets textiles séduit de plus en plus de fabricants de vêtements de travail et de protection. A commencer par Molinel, un autre fabricant français qui propose aux utilisateurs évoluant dans des conditions sévères et dans les milieux industriels, la nouvelle ligne B-Strong qui compte parmi les candidats aux Trophées. 


Cette gamme de vêtements (pantalons, gilets, blousons) se distingue en conférant aux zones d’usure (genoux, coudes, et épaules) une protection renforcée contre l’abrasion. Et ce, grâce à des renforts textiles enduits d’un polymère qui dure 100 fois plus longtemps que les tissus polyamides hauts ténacité couramment utilisés. Autre point fort, cette gamme a fait l’objet d’une étude d’ergonomie de manière à préserver la liberté de mouvement de l’utilisateur et diminuer ainsi les facteurs de pénibilité au travail.

Plus confortables, les vêtements de travail jouent aussi la carte de la protection multirisque. Le fabricant Sioen donne le ton avec sa première gamme de vêtements multirisques qui est composée de pantalons, vestes, cottes à bretelles et combinaisons. Ces équipements de protection individuelle (EPI) sont déclinés en quatre tissus, trois coloris (en l’occurrence gris, marine et bleu azur) et proposés avec ou sans bande haute-visibilité.
Cette offre répond aux tendances du marché où les utilisateurs sont demandeurs de vêtements dont la coupe est plus proche du corps, sans aller vers le sportwear, tout en étant extrêmement confortable. Ces vêtements sont taillés dans le tissu Sio-Safe Extra aux propriétés ignifuges inhérentes. Ce qui ne l’empêche pas d’être respirant grâce à ses fibres viscoses. Indéformables et résistants au boulochage . Avec cette ligne de vêtements, Sioen vise, entre autres, l’industrie chimique, l’énergie, la construction et les services publics.

Casque à absorbeur de choc. Enfin, dans bon nombre de secteurs comme celui de l’industrie ou des chantiers, le port de casques et de lunettes est obligatoire. Dans ces deux cas, la tendance vise à alléger le poids de ces EPI pour favoriser leur acceptabilité. En matière de lunettes, la tendance est de s’inspirer du design urbain avec des lunettes plus lookées. Autre évolution, c’est de minimiser la gène que procure le port des lunettes de sécurité. Une avancée à laquelle contribue 3M avec ses lunettes 3M SecureFit SF400 dont l’ambition est de s’ajuster à une large diversité de visages grâce à de nouvelles branches.
Point fort, elles ont la capacité de répartir uniformément la pression des branches au niveau de la tête et des oreilles. Du côté des casques, Infield Safety fait des étincelles avec son Ranger qui est équipé d’un Crashbox. Il s’agit d’une zone d’amortissement de choc. En l’intérieur du casque se trouve un système de goupilles et de cylindres qui interfèrent pour absorber l’impact. Ce qui contribue à réduire par 25% l’énergie cinétique qui est transmise au crâne et aux vertèbres du porteur. Le Ranger est le premier casque qui rentre dans l’ère des « airbags » alors que les casques classiques sont toujours munis de pare chocs chromés !

Eliane Kan

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