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Sûreté et sécurité

Attentats de New York : ce que l’on sait

Le conducteur d'un pick-up a foncé dans la foule sur une route de Manhattan à New York, provoquant la mort de 8 personnes. Le principal suspect était “lié” à Daesh.

Mardi 31 octobre, aux alentours de 15 heures le long de la rivière Hudson à Manhattan (New York), de nombreux touristes et cyclistes se promenaient en cette journée ensoleillée, se préparant à commémorer la fête d’Halloween, lorsque le conducteur d’un pick-up a foncé sur la foule. Bilan de l’attaque : huit morts dont six étrangers et onze blessés. Le point sur ce que l’on sait.

Les faits
Selon les déclarations de James P. O’Neill, le chef de la police de New York, l’homme qui a percuté passants et cyclistes au volant d’un pick-up de location, a poursuivi sa course jusqu’à heurter un bus scolaire. Muni de deux armes à feu, l’individu est ensuite sorti de son véhicule, c’est là que les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur lui avant de l’interpeller. La police a indiqué qu’il avait été touché par balle au ventre et hospitalisé. Précisant que son pronostic vital n’est pas engagé.

Qui sont les victimes ?
Parmi les huit personnes décédées, cinq Argentins originaires de la ville de Rosario « formaient un groupe d’amis qui fêtaient le 30ème anniversaire de la fin de leurs études à l’École polytechnique de cette ville », selon le ministre des Affaires étrangères argentin. Une femme belge également tuée était originaire de Roulers dans les Flandres. « Elle visitait New York en compagnie de sa soeur et de sa mère », a indiqué le chef de la diplomatie belge Didier Reynders.

L’assaillant est un Ouzbek disposant de la Green Card
Le meurtrier serait un Ouzbek de 29 ans, Sayfullo Saipov, arrivé aux Etats-Unis en 2010, domicilié dans le New Jersey, là où la camionnette avait été louée. Chauffeur Uber, il disposait d’un titre de séjour permanent, la fameuse “Green Card”. Selon le gouverneur de New York, Andrew Cuomoa, qui s’est exprimé sur la chaîne CNN, l’individu « est un lâche perverti et il était lié » au groupe djihadiste Daech « et s’est radicalisé » aux États-Unis, confirmant ainsi les liens avec l’Etat islamique.

La piste du loup solitaire
Pour le gouverneur, cet individu représente « le modèle du loup solitaire ». En effet, c’est après son arrivée sur le sol américain que le jeune homme se serait radicalisé. Pour l’heure, on ignore si le suspect a agi seul ou pas. Autre fait qui confirmerait ses liens avec Daesh, l’individu a laissé un message manuscrit dans lequel il prête allégeance au groupe État islamique, selon des sources proches du dossier à des médias américains. Pourtant, toujours selon le gouverneur, l’homme n’était connu des services de police que pour des faits anodins et « la police de l’État de New York l’a même aidé une fois à sortir d’un fossé ».

Le programme des cartes vertes dans le collimateur de Trump
En réaction, le président Donald Trump a annoncé mardi soir avoir ordonné un renforcement du programme de vérification des étrangers souhaitant entrer aux États-Unis. « Je viens juste d’ordonner au [ministère] de la Sécurité intérieure de renforcer notre programme de vérification déjà extrême. Être politiquement correct, c’est bien mais pas pour ça ! », a-t-il indiqué sur Twitter. Autre mesure : mercredi matin, le président s’est à nouveau exprimé sur Twitter, s’attaquant cette fois-ci au « Diversity Visa Lottery Program », le programme d’attribution aléatoire des « cartes vertes » américaines. Il souhaiterait que l’attribution des visas s’effectue désormais « au mérite ».

Ségolène Kahn

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