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Sûreté et sécurité

Attentat terroriste de Londres : 4 morts et 40 blessés

Au moment où les Belges rendaient hommage aux victimes de l'attentat de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, survenu il y un an, Londres a été frappé par une attaque meurtrière sur le pont de Westminster et au Palais de Westminster qui abrite le Parlement britannique ce mercredi 22 mars.

Hier, en début d’après-midi, un homme au volant d’un 4X4 lance son véhicule sur les passants présents sur le pont de Westminster qui enjambe la Tamise, menant au Parlement et à Big Ben, en plein cœur touristique de la capitale britannique. La police de Londres a dit avoir été appelée à environ 14h40 heure locale. Peu après la sortie du pont, l’homme emboutit sa voiture sur le bas-côté, puis en sort et court vers les grilles du Parlement où la Première ministre Theresa May vient de s’exprimer devant les députés. Il poignarde un policier. La police fait feu au moment où il essaie de s’attaquer à un second policier. Il meurt sur le coup. Très rapidement, la police privilégie la piste terroriste. Pour l’heure, le Royaume-Uni déplore 4 morts, dont l’attaquant et le policier, ainsi que 40 blessés.

Un coup porté à l’un des symboles de la démocratie

Alors que la presse locale s’émeut face à la « terreur », ces tristes événements rappellent l’attentat du 7 juillet 2005 où une bombe avait explosé à l’étage supérieur d’un bus à impériale à Londres et, le 21 juillet suivant, également dans un bus mais aussi dans les stations de métro Shepherd’s Bush, Oval et Warren Street. Bilan : 52 morts et 700 blessés. La presse dénonce également un coup porté à l’un des symboles de la démocratie.

Trois lycéens français blessés

La police londonienne a révélé l’identité du collègue qui a été poignardé à mort. Il s’agit de Keith Palmer, 48 ans, qui travaillait depuis 15 ans pour les services de protection parlementaire. Il était marié et père de famille. Parmi les blessés figurent trois lycéens français, dont deux graves avec des fractures lourdes – mais leur pronostic vital n’est pas engagé. Ces trois élèves, qui ont été hospitalisés, faisaient partie d’un groupe de jeunes du Lycée Saint-Joseph de Concarneau en voyage scolaire à Londres. Le président de la République, François Hollande, a mis à la disposition des familles des lycéens blessés un avion de la flotte gouvernementale qui est parti ce mercredi soir pour Londres.

La piste terroriste islamiste privilégiée
« Je ne vais pas faire de commentaires sur l’identité de l’assaillant […] mais nous privilégions la piste du terrorisme islamiste », a ensuite déclaré dans la soirée de mercredi Mark Rowley, le commandant de l’unité antiterroriste devant Scotland Yard. La police a rapidement assuré « traiter ceci comme un incident terroriste jusqu’à preuve du contraire ». L’assaillant a agi seul selon les enquêteurs et son acte n’a pas encore été revendiqué mais « l’enquête avance à grand pas », a précisé Mark Rowley. La scène de l’attaque, intégralement bouclée, a été examinée au cours de la nuit. Le Parlement rouvrira vendredi. En attendant, une opération de police a eu lieu tôt ce matin dans la banlieue de Birmingham.
Dans la soirée, Theresa May a dénoncé un attentat « pervers », lors d’une allocution solennelle devant sa résidence de Downing Street. « Les Londoniens ne se laisseront pas intimider par le terrorisme », a lancé Sadiq Khan le maire de Londres. En hommage, la Tour Eiffel s’est éteinte à minuit et la mairie de Tel Aviv (Israël) a affiché le drapeau britannique sur sa façade.

Erick Haehnsen

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