Le lundi 22 mai 2017, une explosion est survenue aux alentours de 22h33 heure locale (23h33 heure française) à la sortie de la plus grande salle de concerts de la ville, la Manchester Arena, d’une capacité de 21.000 spectateurs. Cet attentat est intervenu à la fin d’un concert de la diva pop Ariana Grande, particulièrement appréciée des enfants et des adolescentes. Lesquels commençaient à refluer vers la sortie, le sourire aux lèvres, ne doutant pas qu’ils se dirigeaient vers la mort. Selon les autorités britanniques, la déflagration aurait eu lieu dans le foyer du stade qui abrite la salle de concerts, un espace public qui relie la salle à la gare toute proche de Victoria où passent trains et métros.
Au moins 22 morts et 60 blessés
Au moins 22 personnes ont péri dans cet attentat, « dont des enfants ». Une soixantaine de blessés sont actuellement soignés dans huit hôpitaux selon la police. Si pendant plusieurs heures, les autorités sont restées prudentes sur la nature de l’attaque, elles le traitent désormais comme un « incident terroriste ». Durant une conférence de presse, la commissaire de police de Manchester, Ian Hopkins, a déclaré : « Je peux confirmer que l’assaillant est mort » dans l’attaque. « Il portait un engin explosif improvisé qu’il a détoné pour causer cette atrocité. » Et de poursuivre : « Nous pensons à ce stade que l’attaque a été menée par un homme. La priorité sera d’établir s’il a agi seul ou s’il a reçu l’appui d’un réseau. » Depuis, la police a annoncé sur Twitter avoir arrêté dans le sud de Manchester un homme de 23 ans en lien avec l’attaque de lundi soir.
Revendiqué par l’El
L’État islamique a revendiqué en début d’après-midi l’attentat via son agence de propagande Amaq. Cette attaque est l’événement le plus sanglant au Royaume-Uni depuis l’attaque de 2005 qui avait fait une cinquantaine de morts à Londres. Coïncidence ou pas, cet attentat est survenu exactement deux mois après l’attaque près du Parlement de Westminster, qui avait fait cinq morts. De même, l’attaque survient quatre ans jour pour jour après le meurtre à Londres de Lee Rigby, un jeune soldat assassiné au nom d’Allah par deux Britanniques d’origine nigériane. La Première ministre, Theresa May, a dénoncé dans la nuit une «épouvantable attaque terroriste » et exprimé sa sympathie aux victimes et à leurs familles.
Ségolène Kan
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