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Risques industriels et environnementaux

Applications: La biométrie du classique à la fiction

Papiers d'identité, marquage de produits, les champs ouverts aux nouvelles applications de la biométrie sont immenses...

Le marché des papiers d’identité et autres documents officiels sera un des marchés de masse de la biométrie. Le groupe français Sagem est déjà leader pour ce genre d’applications. Par contre, d’autres sociétés travaillent sur des moyens d’utiliser la biométrie autrement. C’est le cas de DNA Technologies qui sait déjà se servir de l’ADN.

Sagem fournit un logiciel biométrique à l’Espagne

L’imprimerie nationale espagnole – la Fabrica Nacional de Moneda y de Timbre – Real Casa de Moneda (FNMT-RCM) a signé, le 5 mai dernier, un contrat avec Sagem Défense Sécurité (Groupe Safran) pour la fourniture de licences de logiciel biométrique Sagem Match-on-Card. Ce logiciel, qui s’exécute sur le processeur de la puce du nouveau document national d’identité électronique (DNI-e), compare les empreintes digitales du porteur de DNI-e avec celles stockées au préalable dans la puce de manière sécurisée. Il permet ainsi de vérifier l’identité du porteur de DNI-e, tout en assurant la confidentialité de ses données biométriques. C’est suite à une procédure de tests longue et exigeante que la Police Nationale espagnole, en charge de ce programme, a sélectionné Sagem Défense Sécurité pour la performance, la robustesse et la sécurité de ses algorithmes, ainsi que pour leur conformité aux standards internationaux qui permettent une totale interopérabilité avec d’autres fournisseurs. Ce contrat souligne les efforts de Sagem en matière de recherche et d’innovation. Les systèmes d’identification biométrique de Sagem Défense Sécurité sont déjà opérationnels dans 55 pays. Dans le cadre de ce programme, prévu pour une durée de quatre ans, Sagem Défense Sécurité réalise avec la FNMT-RCM l’intégration des données biométriques dans la carte d’identité que produira l’imprimeur. Le projet a déjà été lancé avec la fabrication des premières cartes à Burgos, près de Madrid. Au total, 30 millions de citoyens bénéficieront de cette nouvelle carte. Sagemn Défense Sécurité accompagne ainsi l’Espagne, premier pays européen à se doter d’une carte d’identité électronique biométrique hautement sécurisée grâce à la fonction « Match-on-Card »..

L’ADN de synthèse pour le marquage

Avec la biométrie tout est possible. On parle déjà d’utiliser notre ADN pour nous identifier. Une société a choisi de s’en servir pour autre chose…
Locken a signé dernièrement un contrat avec le canadien DNA Technologies pour la commercialisation en France de sa technologie brevetée permettant la sécurisation des produits manufacturés et des documents avec une empreinte ADN… synthétique. Le principe est simple : à partir d’un processus d’enzymation d’éléments organiques, on isole les quatre fragments ADN et on s’en sert pour recréer un ADN de synthèse. Une fois obtenu, cet ADN peut être saupoudré sur un produit ou ajouté dans une encre de sécurité afin de permettre de prouver que tel ou tel produit saisi n’est pas une copie. Sur le terrain, on lit le premier niveau de sécurité qui est, en général, une encre de sécurité. En cas de doute, on envoie le produit suspect dans un labo qui pratique une analyse de l’ADN de synthèse. On peut alors vérifier que la présence ou non de l’ADN de synthèse et sa correspondance avec celui fourni au client.
Cette solution, qui intéresse déjà fortement de nombreux Etats pour sécuriser des documents officiels, vient s’inscrire au sommet de la pyramide des niveaux de sécurisation. Le premier niveau est celui du repérage direct (marque, étiquette, etc.). Le deuxième repose généralement sur un système de codage public (code à barres). Le troisième associe encres de sécurité et marquages invisibles. Le dernier, le « marquage expert », requiert la vérification en laboratoire d’un certificat unique. DNA Technologies parvient donc à proposer à chacun de ses clients un ADN de synthèse pour chaque site de production, un ADN par mois ou un ADN par type de produit. A suivre…

En savoir plus

Cet article est extrait du Magazine APS n°153 – Septembre 2006.
Pour plus d’information sur nos publications, contactez Béatrice Panizza.

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