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Sûreté et sécurité

Agression d'un policier sur le parvis de Notre-Dame de Paris : le parquet antiterroriste ouvre une enquête

Selon la préfecture de police, l'assaillant a frappé un policier avec un marteau. Les forces de l'ordre ont riposté, blessant l'agresseur par balles.

Couteaux de cuisine, marteau, camion, voitures… « On est passé d’un terrorisme [utilisant] des armes sophistiquées à un terrorisme d’instruments sommaires », a analysé Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur ce mardi 6 juin vers 18 heures à l’occasion d’une conférence de presse. Une intervention avait été déclenchée sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, aux environs de 16h30, a annoncé la préfecture de police.

Un terrorisme de  »cuisine »
En effet, un homme a légèrement blessé un policier à la tête avec un marteau. Cet assaillant était également en possession d’une ou plusieurs armes blanches, selon une source judiciaire. Les forces de l’ordre ont riposté et blessé l’assaillant par balles, rapporte France-Info qui dit avoir des sources concordantes. L’individu, en urgence absolue, a été orienté vers un hôpital, selon la préfecture de police. D’après les témoignages recueillis sur les lieux, l’homme aurait crié : « C’est pour la Syrie. »

Visiteurs confinés dans la cathédrale
Du coup, le parquet antiterroriste a ouvert une enquête en flagrance dans la foulée. Cette enquête est confiée à la section antiterroriste de la brigade criminelle et à la direction générale de la sécurité intérieure. D’après un journaliste présent à ce moment-là sur place, David Rahul Métreau, deux déflagrations ont entraîné un mouvement de foule sur le parvis. Un homme a ensuite été vu au sol, « inerte ». Les forces de l’ordre ont sécurisé la place. Quant aux visiteurs de la cathédrale, ils ont été confinés à l’intérieur du monument pendant quelques instants.

Étudiant en journalisme

Algérien né en 1977 et domicilié dans le Val-d’Oise, l‘agresseur est étudiant en doctorat de journalisme à  l’université de Lorraine Pierre Mutzenhardt de Metz. Il portait sur lui un titre de séjour dont la police vérifie l’authenticité. Il ne « montrait rien de suspect », selon le président de  l’université de Lorraine. « Son directeur de thèse est le premier surpris, il est dans l’incompréhension totale, il travaillait sur le journalisme, sur des sujets plutôt ouverts, il n’avait jamais montré des signes de radicalisation », a-t-il déclaré à France bleu Lorraine.

Erick Haehnsen

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