Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Santé et qualité de vie au travail

Adopter un purificateur pour préserver la qualité de l'air intérieur dans les bureaux

L’usage de ces appareils promet de se développer dans les entreprises qui sont désormais conscientes de la nécessité d’agir sur la pollution de l’air intérieur afin d’éliminer les risques de virus et autres polluants biologiques, chimiques et physiques.

Avec l’apparition de la Covid-19, de plus en plus d’entreprises en France s’interrogent sur la qualité de l’air intérieur de leurs lieux de travail. En effet, les aérosols que nous émettons en parlant et en respirant sont considérés comme la principale voie de transmission des virus. La qualité de l’air intérieur (QAI) est également altérée par la présence d’autres polluants d’origine biologique (bactéries, moisissures, acariens, etc.) ou physiques (particules fines, fibres d’amiante…). Sans oublier les agents chimiques tels que le monoxyde de carbone ou encore les COV (Composés organiques volatiles) produits notamment par les matériaux de construction. Cette pollution intérieure associée ou non à la pollution extérieure liée à la circulation routière peut provoquer des troubles de la concentration, irritations, allergies ou infection des voies respiratoires, voire des infections. Pis encore : lorsque ces différents agents agissent en synergie, il peut y avoir des effets toxiques pour la reproduction et sur le long terme des effets cancérigènes.

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Le capteur Lucie est doté d’une cellule photovoltaïque et d’une batterie, ce qui lui confère une autonomie d’un an. © Quosair

Capteur personnalisé

Pour limiter ces risques, les experts préconisent d’équiper les lieux de capteurs pour surveiller, entre autres, la présence de CO2, d’humidité ou la température ambiante. À l’instar du capteur connecté Lucie qui peut être personnalisé selon les besoins de l’entreprise. « On peut y ajouter par exemple la mesure de COV ou de particules fines », indique Velia Borlet, responsable marketing de Quosair, une PME de 13 personnes créée en 2017 à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). En cas de dépassement de seuil, une diode clignote pour inviter au renouvellement d’air. Pour connaître la QAI, l’utilisateur doit scanner, à l’aide de son smartphone, le QR code affiché en façade du boîtier fabriqué en France. En fonction de la couleur du sourire affiché sur son écran de smartphone, l’utilisateur saura s’il doit ou non renouveler l’air en ouvrant des fenêtres ou en faisant fonctionner son purificateur d’air s’il en dispose. Selon la Fédération interprofessionnelle des métiers de l’environnement atmosphérique (Fimea), le nombre de ce type d’appareils devrait même quintupler pour atteindre jusqu’à 500 millions d’euros l’an prochain contre 80 et 100 millions d’euros en 2020.

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Le purificateur Shield a remporté le Janus du design en 2021. © JVD

Oxydation des polluants

Les purificateurs d’air les plus performants savent épurer l’air quasi instantanément. C’est du moins ce que revendique le suisse Banyan Health avec sa gamme Ikibox. Laquelle recouvre une gamme de purificateurs qu’il conçoit, développe et commercialise. La capacité de ses quatre appareils va de 1 à 4 m2 pour l’Iki One à 400 m² pour l’Ikibox 1000. Point commun, ils fonctionnent par oxydation des polluants. Et ce, grâce à une technologie de plasma-catalyse qui neutralisent les polluants en moins de 10 minutes. L’oxydation des polluants est également adoptée par le nantais JVD. L’entreprise spécialisée initialement dans la conception et la fabrication d’équipements d’hygiène et d’hôtellerie propose une gamme de purificateurs baptisée Air Origins. Parmi lesquels Shield qui épure l’air intérieur en neutralisant les virus, odeurs et allergènes et autres polluants grâce à une technologie de minéralisation des particules. Baptisée « Smart Mineralisation », elle couple trois technologies. La capture des particules par un filtre HEPA (High Efficiency Particulate Air) puis la neutralisation et la minéralisation des molécules par un procédé d’oxydation. Résultat, en sortie de traitement, il ne reste plus que des molécules de CO2, H20 et O2. Cette solution requiert toutefois de changer le cœur du système tous les trois ans sachant que le filtre est auto-régénéré à l’intérieur du purificateur.

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Govad renferme un concentré de charbon actif. © Airpurlabs

Purificateur d’air connecté au charbon actif

Également basé en France, le strasbourgeois Air Pur Labs médaillé d’or du concours Lépine 2019 délivre une gamme de purificateur d’air dont le Govad, un appareil connecté qui élimine les formaldéhydes, COV, allergènes et particules fines grâce au couplage du charbon actif et de l’acétoacétamide, une substance active organique qui fixe le formaldéhyde. Cette technologie brevetée est issue de la recherche sur la réduction des COV dans les meubles en partenariat avec le CNRS et l’Université de Haute-Alsace. Innovant, ce purificateur autonome contient une puce NFC qui communique avec une appli dédiée. « L’utilisateur peut ainsi savoir quand il doit changer son filtre, soit environ tous les 18 ou 24 mois », explique Manon Schweitzer, la responsable communication d’Air Pur Labs dont les produits sont fabriqués en Alsace.

Eliane Kan

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