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Santé et qualité de vie au travail

Vers des environnements de travail plus stimulants

Une étude mondiale de Steelcase interroge les goûts des collaborateurs en matière d’espaces alternatifs, pensés pour encourager l'inspiration et rompre la monotonie au travail.

Au-delà du risque de turnover, les entreprises qui peinent à fidéliser leurs employés mesurent désormais l’importance du bien-être au travail. De la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), à l’embauche d’un Chief Happiness Officer, en passant par l’organisation de Corporate Running, tous les moyens sont bons pour redéfinir les stratégies managériales dans le but de stimuler et encourager les collaborateurs. Reste un autre facteur important : l’aménagement des environnements de travail. Dans un contexte où l’open space a littéralement bouleversé les manières de travailler au bureau, Steelcase, le spécialiste américain des environnements de travail, a récemment mené une vaste enquête intitulée « WorkSpace Future ». Objectif : déterminer dans quelles types d’espaces les employés se sentent le mieux.

Isolés, les collaborateurs ont le bourdon
Selon ce sondage, pour lequel ont été interrogés 2 086 salariés de toutes générations dans huit pays américains, européens et asiatiques, 51% des interrogés éprouvent un sentiment de monotonie et donc de démotivation. Un constat qui a poussé les chercheurs de l’enquête à tenter de définir les critères pouvant aider à reprendre goût au labeur. Dans les grandes lignes, les espaces alternatifs découlant de l’open space, tels que les espaces zen, les salles de brainstorming ou encore les salons, séduisent 58% des sondés. 40% caressent même le rêve que leur entreprise succombe à cette nouvelle tendance. Plus inspirants, ils permettraient de stimuler créativité et émulation.

Les goûts varient selon l’âge
Les Millennial, hyper-connectés et surqualifiés, voient dans ces configurations un moyen de sociabiliser, de mieux collaborer en groupe et d’instaurer une atmosphère de travail plus dynamique. Habitués dès leur entrée dans la vie active à ce type d’environnements flexibles, ces jeunes n’éprouvent aucun problème à s’approprier les lieux, voire à en modifier l’usage. Par exemple, il n’est pas rare de les croiser pianotant sur leur ordinateur portable au beau milieu d’une cafétéria, entourés de leurs collègues qui ne sont pas perçus comme un facteur de distraction, mais plutôt comme une source de motivation mutuelle. A l’inverse, les seniors optent davantage pour les salons, plus intimes, dans lesquels ils se sentent plus à l’aise pour converser. Ils s’approprient également plus facilement les espaces informels et ont tendance à en modifier la configuration à d’autres fins.

Démystifier les espaces alternatifs
Seul hic, pour 53% des salariés bénéficiant d’espaces alternatifs, ces derniers ne sont pas bien adaptés. Et les chercheurs estiment que ces environnements gagneraient à répondre à des critères plus cognitifs et émotionnels. Rien de tel qu’un joli ficus bien entretenu, aux feuilles grasses et vertes pour transformer un bureau austère en un lieu agréable. En ce sens, 45% des sondés avouent éprouver le besoin de nature lorsqu’ils travaillent sur un sujet complexe. D’ailleurs, nombreux sont les adeptes de la biophilie, une nouvelle tendance qui consiste à intégrer des éléments naturels aussi bien dans le cadre professionnel que dans la vie privée. Lumière naturelle, chlorophylle, tons sableux, bois noble, style épuré… les designers redoublent d’inventivité pour donner l’impression d’être plus proche de Dame Nature.

Ségolène Kahn

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