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Santé et qualité de vie au travail

Ces nouveaux environnements qui favorisent le bien-être au travail

D'après la 2éme édition du baromètre d'OpinionWay pour CD&B, le bien-être au travail dépend de son environnement. Cap sur les grandes tendances en matière d'espaces de travail émergents.

Hamacs en salle de réunion, table de ping-pong, tobogans, espaces couverts de tableaux à craie dédiés au brainstorming, nomadisme et bien sûr espaces en Open Space… notre décennie aura tout vu en matière d’environnements de travail. Le but : rendre l’entreprise plus « friendly » afin de favoriser le bien-être et la productivité des salariés. Si certaines techniques managériales de design d’espaces sont à redire (un travailleur en Open Space sur deux estime que son espace de travail génère du stress), d’autres pourraient tout à fait à l’avenir se démocratiser. En témoigne la 2ème édition du baromètre de l’institut OpinionWay pour le cabinet CD&B qui s’intéresse aux espaces de travail émergents, à savoir les tiers lieux de co-working, le travail à domicile ou encore le Desk Sharing.

Lorsque qualité rime avec bien-être
Sur les 1.056 salariés de bureau d’entreprise de plus de 100 collaborateurs, qui ont été interrogés en novembre 2016 sur leur perception d’un espace de travail, 92% des sondés estiment que cet environnement a une influence décisive sur leur concentration. De même, en dépendent la façon de travailler pour 92% d’entre eux, la productivité (89% ) et la créativité (74%). Ajoutons à cela la convivialité que peut générer un espace de travail pour 90% des interrogés, la capacité à collaborer entre eux (88%) et le travail en équipe (87%). Enfin, ils considèrent même qu’un espace de travail qualitatif participe au plaisir à venir travailler (89%).

Les améliorations des espaces encore insuffisantes
Et pourtant, 48% estiment que la qualité des espaces de travail n’a guère changé depuis les cinq dernières années. Et le tableau est encore plus mitigé : pour 29% d’entre eux, cette qualité s’est même dégradée, seuls 23% considérant qu’elle s’était améliorée. Par conséquent, la note que les salariés attribuent à cet environnement reste très moyenne : 6,5 sur 10. En raison à cela, le poids du mécontentement des travailleurs en Open Space, 37% d’entre eux ne lui accordent pas la moyenne car ils estiment que ce mode de travail a un effet négatif sur leur stress et leur capacité à se concentrer

La voix des salariés mieux écoutée
Si la qualité de l’environnement laisse à désirer pour de nombreux interrogés, toujours est-il qu’au sein de l’entreprise, la question de l’aménagement des espaces de travail est prise très au sérieux par les managers qui n’hésitent pas à faire participer les employés aux réflexions sur les projets. Près d’un sondé sur deux (41%) admet avoir été consulté sur ce sujet, que ce soit à l’occasion d’une rénovation des locaux (19%), d’un déménagement (12%) ou dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail (12%). Autre fait parlant, lorsque les collaborateurs sont sollicités pour donner leur avis, dans 81% des cas, ces suggestions sont considérées.

Les grandes tendances en matière d’environnements de travail
Une chose est sûre : le nomadisme gagne du terrain. En effet, le travail en dehors du bureau a progressé de près de 5% en un an. Pour illustrer ce chiffre, l’étude montre que trois salariés sur dix se sont mis au travail à domicile, que ce soit de manière ponctuelle ou plus régulière. De même, un cadre sur deux reste « régulièrement » à la maison pour travailler. Tandis que déjà un interrogé sur quatre devient salarié nomade, un sur cinq préférant oeuvrer dans un « tiers lieu », c’est-à-dire en co-working dans un café ou un bureau dédié. Pas étonnant quand on voit les multiples avantages que peuvent susciter les espaces de travail en dehors de l’entreprise : moins de transports donc moins de stress et donc plus de temps ou de liberté de gérer soi-même son emploi du temps.

Les jeunes plus attirés par les espaces émergents
Bien sûr, cette nouvelle manière de travailler séduit surtout les moins de 35 ans, pour 58% d’entre eux, contre seulement 37% chez les plus de 50 ans, la perception des espaces et des nouveaux modes de travail étant dépendante de l’âge des collaborateurs. Les plus âgés étant circonspects face à ce changement des mœurs ! Qu’on se rassure, d’après Cécile Tourneboeuf, responsable de la conduite du changement chez CD&B, « les réticences des salariés plus âgés s’effacent lorsque la mise en place de ces nouvelles pratiques fait l’objet d’un accompagnement. »

Le bon compromis du Desk Sharing
Si les espaces de travail en dehors de l’entreprise conviennent surtout aux télétravailleurs, ce sont parmi les indépendants, consultants ou créateurs de start-up que l’on trouve le plus de partisans du co-working. Le concept : éviter de s’enfermer dans l’isolement du travail à domicile mais aussi de se ruiner en partageant des espaces de travail (connexion internet en prime) au lieu de contracter une location classique de bureaux qui se révèle souvent très onéreuse. Cette tendance au Desk Sharing qui fait de plus en plus d’adeptes a de beaux jours devant elle : pour 45% des sondés, elle apporte souplesse dans l’organisation et possibilité de choisir son espace de travail en fonction de ses besoins et humeurs (38%). A ce titre, le site Néo-Nomades s’est déjà enquit de recenser tous les espaces de co-working en France (on en compte actuellement 900 soit trois fois plus qu’en 2010 ! ) dont le loyer s’élève en moyenne à 300 euros par mois.
Bien sûr, reste aussi la possibilité du co-homing pour les petits budgets : des particuliers accueillent d’autres travailleurs chez eux en transformant leur salon en mini Open Space. A cet égard, le site Cohome.in a développé un service de mise en relation avec les 3.500 particuliers qui souhaitent ouvrir leurs portes dans onze villes différentes en France. Avec la possibilité de choisir son maître de maison ou bien son convive en fonction du « niveau de blabla ». Le but étant de trouver un bon équilibre entre convivialité et concentration.

Ségolène Kahn

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