Gérer les risques
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Santé et qualité de vie au travail

Plateformes élévatrices : attention danger !

Face aux nombreux risques engendrés par l’utilisation des nacelles élévatrices, l'Institut de Recherche et d'Innovation sur la Santé et la Sécurité au Travail (IRIS-ST) vient de publier un mémo rappelant aux artisans les consignes de sécurité et bonnes pratiques à adopter sur le chantier.

Entre chutes de hauteur, écrasements et heurts divers, les engins de levage destinés à l’intervention de plusieurs opérateurs sont souvent responsables d’accidents graves, voire mortels. Et dans certains cas, la cause est à chercher ailleurs : la nacelle se renverse à cause d’un vent trop fort, un véhicule entre en collision avec elle, la proximité d’un réseau électrique peut donner lieu à une électrocution, etc. Pour anticiper ces risques, l’Institut de Recherche et d’Innovation sur la Santé et la Sécurité au Travail (IRIS-ST) vient de publier un guide de sécurité pour ces plateformes aussi dangereuses qu’utiles. Décryptage.

Une autorisation de conduite
Tout d’abord, le mémo rappelle que toute utilisation de ces nacelles exige des compétences bien précises. Surtout en ce qui concerne l’autorisation de conduite. Obligatoire, celle-ci ne peut être délivrée que par le chef d’entreprise qui doit avoir vérifié au préalable les aptitudes de son employé à conduire ce type d’engin. Parmi ces conditions, il faut notamment obtenir un certificat médical auprès d’un médecin du travail et suivre une formation délivrant un certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES) d’une validité de 5 ans.

Un environnement sans danger
Outre la vérification du matériel, il s’agit ensuite de bien prendre en compte la nature de l’environnement dans lequel installer la nacelle. A commencer par la nature du sol : est-il en pente, mou, humide, glissant ou spongieux ? Risque-t-il de déséquilibrer la nacelle ? Il est donc important de vérifier la résistance du sol, surtout si des réseaux électriques ou de plomberie y sont enterrés. Côté météo, gare aux vents, en particulier les bourrasques soudaines. Si la vitesse du vent est supérieure à 45 km/h, mieux vaut ne pas monter en nacelle. Autre facteur de risque, le réseau électrique aérien doit être tenu à une certaine distance de celle-ci. Plus précisément, les engins et opérateurs ne peuvent intervenir à moins de 5 m d’une ligne haute tension, et 3 m pour une ligne basse tension.

Des gestes de sécurité
Une fois l’environnement sécurisé, place aux bonne pratiques ! Pour un bon équilibre, il faut avant tout s’assurer que les garde-corps sont correctement positionnés et le portillon de sécurité fermé. Evidemment, les opérateurs doivent porter des équipements de protection individuelle (EPI) adaptés (harnais, longe, chaussures, gants, casque) et ne jamais sortir de la nacelle pour accéder à un poste de travail en hauteur, ou bien l’utiliser comme point d’ancrage d’un système d’arrêt de chute.

Une maintenance bi-annuelle
Enfin, le guide rappelle l’importance de vérifier l’état de fonctionnement du matériel utilisé. Tous les six mois, ces équipements doivent être minutieusement inspectés, entretenus et consignés dans le registre de l’entreprise. Parmi les facteurs à surveiller : la propreté du matériel, les anomalies, les fuites et les déformations de soudure, mais aussi les connexions électriques ou encore les pneus.

Ségolène Kahn

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