Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Santé et qualité de vie au travail

Espaces confinés : une formation pour apprendre à intervenir en toute sécurité

Pour être autorisé à opérer dans ces espaces extrêmement dangereux, la réglementation oblige à décrocher un Certificat d’aptitude à travailler en espaces confinés (Catec) à l’issue d’une formation dans un organisme dûment habilité.

Intoxication, explosion, électrocution, noyade, chute de hauteur… les espaces confinés tels que les égouts, les châteaux d’eau, les stations d’épuration ou d’essence figurent parmi les environnements les plus risqués. Avec plus de 40 000 travailleurs y œuvrant chaque jour en France, les risques d’accidents graves voire mortels sont énormes. Or, la réglementation vis-à-vis des formations professionnelles autorisant les techniciens des entreprises de pose de réseaux ou de travaux souterrains à travailler en milieux confinés est très sévère. Par conséquent, rares sont les organismes de formation habilités à délivrer le Certificat d’aptitude à travailler en espaces confinés (Catec). En témoigne l’Apave qui, au terme d’un an de mise à l’épreuve, a réussi à l’obtenir. Sa nouvelle formation vient d’être inaugurée sur son site d’Evry-Lisses (91).

Une analyse minutieuse des lieux
Pour obtenir ce certificat, il faut avant tout répondre à un certain nombre de critères définis au préalable par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS). Parmi ces conditions, on trouve la préparation à l’intervention en sécurisant de la zone de travail, le choix des équipements de protection adéquats ou encore l’évaluation de la qualité de la ventilation.

Définir un plan rigoureux d’intervention des secours
Pour mieux identifier les risques, la formation conduit à imaginer tous les scénarios d’accidents possibles afin de les anticiper ou, le cas échéant, les maîtriser grâce à un plan d’intervention des secours. Une opération d’autant plus importante que les espaces confinés sont souvent tortueux et difficiles d’accès du fait de leur topologie (éclairage faible, sols glissants, couloirs encombrés, plafond bas, etc.). En cas d’évacuation d’un blessé, les secouristes doivent donc être préparés au pire et agir au plus vite. D’autant que s’il y a intoxication par un produit neurotoxique, insuffisance cardiaque ou détresse respiratoire critique, chaque seconde compte pour sauver le patient…

Une journée par module
Du côté de l’Apave, ces apprentissages sont dispensés à l’occasion d’une série de formations qui durent chacune une journée. L’institut de formation a mobilisé une équipe de professionnels aguerris dans le domaine de la prévention des risques durant les missions d’inspection et d’interventions techniques. Ils seront chargés de mettre les stagiaires en situation réelle et de les confronter à différents scénarios critiques, selon le type d’espace confiné dans lesquels ces futurs travailleurs devront intervenir. A leur disposition, un arsenal de matériels professionnels a également été prévu sur un site sécurisé.

Ségolène Kahn

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