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Atlantique nord-est et Méditerranée : quatre scénarios pour tester les systèmes d’alerte aux tsunamis

Du 31 octobre au 3 novembre, une quinzaine de pays vont réaliser des exercices de simulation pour tester leur capacité à réagir face aux tremblements de terre de grande magnitude capables de déclencher des tsunamis.

Allemagne, Chypre, Danemark, Egypte, Espagne, France, Fédération de Russie, Grèce, Italie, Irlande, Israël, Liban, Maroc, Portugal, Turquie… Une quinzaine de pays de l’Atlantique nord-est, de la Méditerranée et des mers adjacentes vont mettre à l’épreuve leur capacité de réaction face à un tsunami lors d’un exercice coordonné par la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), organisé du 31 octobre au 3 novembre.

Tester le niveau de préparation et de coordination 
Baptisé NEAMWave 17, l’objectif de cet exercice vise à évaluer les plans de réaction aux tsunami à l’échelle locale, d’améliorer le niveau de préparation et la coordination dans toute la région. Il s’agit du troisième exercice de cette nature organisé dans cette partie du monde. Pour rester opérationnels, les Centres nationaux d’alerte aux tsunamis et les agences de protection civile ont besoin de tester régulièrement leurs procédures d’urgence, notamment les canaux de communication et la capacité des professionnels à remplir leur mission en cas de survenue d’un tsunami. NEAMWave 17, permettra de tester les forces et faiblesses des mécanismes de réaction de chaque pays face à la menace d’un tsunami.

Quatre tremblements de terre simulés
Quatre scénarios sont prévus. À commencer par un tremblement de terre d’une magnitude de 7,3 se produisant au nord de l’Algérie avec le Centre d’Alerte aux Tsunamis (Cenalt) français pour la Méditerranée de l’ouest, le 31 octobre de 9h à 10h20 TUC [Universal Time Coordinated ; Temps universel]. Il comprendra une demande simulée d’aide internationale dans l’après-midi. Second scénario, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,4 à Samandağ avec le KOERI Kandilli Observatory and Earthquake Research Institute (KOERI) turc dans la Méditerranée de l’est, le 1er novembre de 9h à 12h00 TUC. Le troisième scénario porte sur un tremblement de terre d’une magnitude de 8,5 au sud de l’île de Zakynthos, en mer Ionienne, dans la Méditerranée centrale, avec le Catania-Istituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia (CAT-INGV) italien et le NGV (Italie) et l’Institut de géodynamique grec NOA , le 2 novembre de 9h à 12h30 TUC. Enfin, un tremblement de terre d’une magnitude de 8,5 au sud-ouest du Cap Saint-Vincent sera étudié avec l’Instituto Portugês do Mar e da Atmosfera (IPMA) portugais dans l’Atlantique du nord-est, le 3 novembre de 9h à 16h00 TUC.

Incitation à faire participer les acteurs locaux
Les services de protection civile ont la possibilité de choisir entre différents types d’exercices allant du test des canaux de communication à un exercice grandeur nature avec évacuation. Les États membres ont été encouragés à étendre le test au niveau local et à associer des acteurs clé tels que des ports, des centrales électriques ou encore des écoles. Le scénario appliqué à la Méditerranée de l’ouest comprendra également une demande d’aide internationale. Cet exercice est coordonné par le Groupe intergouvernemental de coordination du Système d’alerte rapide aux tsunamis et de mitigation dans l’Atlantique du nord-est, la Méditerranée et les mers adjacentes de la COI de l’Unesco, avec le soutien du Centre de coordination des interventions d’urgence du Mécanisme de protection civile de la Commission européenne.

Erick Haehnsen

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