Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Santé et qualité de vie au travail

40% des cadres ne sont pas formés au management

Selon une enquête de Cadreo, près de la moitié des cadres interrogés ne présentent pas de compétences initiales en management. Formés "sur le tas", ces responsables se heurtent au mécontentement de leurs employés… Le manque de formation générant souvent de la souffrance au travail.

Détecter les signes avant-coureurs d’un burn-out, lutter contre le turnover, booster la productivité en améliorant la qualité de vie au travail, veiller à la reconnaissance professionnelle… Ces compétences requièrent une solide formation aux fondamentaux du management et aux risques psychosociaux (RPS). Pas de chance pour les salariés, selon une étude du site d’offres d’emploi Cadreo, 40% des cadres interrogés n’ont validé aucune formation spécifique au management.

Vécu VS compétences techniques
L’étude, qui a interrogé 2 930 salariés français, constate que l’accès au poste de cadre se réalise dans 34% des cas grâce à une promotion et, pour 32% des sondés, après avoir changé d’entreprise. Si la majorité des salariés deviennent cadres au cours de leur carrière professionnelle, 34% des sondés obtiennent ce statut directement à la sortie de leurs études. Difficile pour gouverner des employés plus âgés et expérimentés…

Une note médiocre
Autorité, crédibilité, influence… certaines qualités, déterminantes à ce niveau de responsabilités, risquent alors d’être mises à mal. Et la réponse des salariés ne se fait pas attendre : seul un tiers d’entre eux attribue une note supérieure à 3/5 pour les compétences managériales de leurs responsables. Même note pour 53% des interrogés en ce qui concerne les rapports humains. Ironie du sort, il semblerait que ces responsables ne soient pas conscients de la situation. 7 cadres sur 10 se jugent eux-mêmes « bons » ou « très bons » managers… Ils sont d’ailleurs 68% à déclarer aimer manager.

Le plaisir de faire progresser
De fait, les avantages sont nombreux à manager : opportunité de faire progresser leur équipe (86%), relation humaine (75%), possibilité de déléguer (36%). Sachant que le fait d’être chef (7%) ou le statut social (10%) sont des critères relativement négligeables. Parmi les inconvénients, les sondés citent le manque de temps et d’accompagnement (50%), le manque de leviers de motivation de l’équipe (47%), le caractère chronophage de l’encadrement (36%) et les difficultés relationnelles avec les collaborateurs (15%).

Ségolène Kahn

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